Face aux fraudes orchestrées par les chefs d’établissements, le personnel administratif et les élèves et enregistrées par le ministère de l’Education nationale à la veille de l’examen du baccalauréat, des sanctions ont été prises, le 7 août, par le chef de ce département ministériel.

Plusieurs établissements scolaires du pays, leurs responsables, les personnels administratifs, ainsi que les élèves ont été sanctionnés par le ministère de l’Education nationale, à cause des fraudes enregistrés sur les bulletins de notes. © D.R.

 

Le ministère de l’Education nationale a opéré des vérifications minutieuses sur les dossiers des potentiels candidats au baccalauréat, avant les inscriptions sur les listes définitives. Pour la session 2019-2020, fait inédit,  plusieurs faux dossiers ont été découverts, avec à la clé des réseaux de fraudeurs de faux bulletins composés de chefs d’établissements, de personnels administratifs, de parents et parfois d’élèves. C’est tout cet attelage qui a été sanctionné, le 7 août, à travers un communiqué lu à la télévision nationale par le Secrétaire général de ce ministère, Théodore Koumba.

Le réseau de falsification des bulletins de notes est savamment huilé sur l’ensemble du territoire national. Ceci d’autant plus que cette opération menée par le ministère de l’Éducation a débouché sur le démantèlement des maillons d’une chaîne ancrée mêmes dans des établissements scolaires du pays à la réputation établie.

Les concernés ont de ce fait été sanctionnés à travers la décision n°000004, datée du vendredi 7 août 2020, signé du ministre Patrick Daouda Mouguiama, «portant sanctions des établissements privés ayant produits de faux bulletins ou ayant des élèves inscrits sur cette même base et des chefs d’établissements, enseignants, personnels administratifs et élèves de classe de terminale ayant procédé à des inscriptions non conformes à la réglementation en vigueur».

A Libreville, ce sont les lycées d’application Nelson-Mandela (LANM), Paul-Émane-Eyeghe, Jean-Baptiste-Obiang-Etoughe, Paul-Indjendjet-Gondjout, Djoue-Dabany, Jean-Hilaire-Aubame-Eyeghe, Diba-Diba, Montalier, Mikolongo, de Bikele qui ont été sanctionnés. Plusieurs établissements  de l’intérieur du pays sont également sanctionnés : les lycées Charles-Mefane (Lambaréné), Nazaire-Boulingui (Tchibanga), Jean-Baptiste-Moandat, Bac-Aviation (Port-Gentil), Simon-Oyono-Aba (Bitam), les collèges Delta, la Réussite, Charles-Lwanga…ont été épinglés.

Le ministère de l’Education nationale souligne, entre autres, que «des élèves en collaboration avec des enseignants, personnels administratifs et chefs d’établissement en poste ont procédé à des inscriptions en classe supérieure sur la base de bulletins de notes falsifiés». Ces «élèves ont obtenus, pour certains, des inscriptions en classe supérieure en contrepartie d’une somme d’argent» et que «les parents de ces élèves ont obtenu des inscriptions sur la base de faux bulletins ou des bulletins non conformes établis par des enseignants». Ces «bulletins ont été établis par des établissements privés».

Ces «faits sont constitutifs de fautes disciplinaires, voire pénales et susceptibles de poursuites judiciaires», assure le département de l’Education nationale qui a annoncé des sanctions. «Sont sanctionnés de suspension de fonction pour une durée de cinq ans, les chefs d’établissement dont les noms font l’objet de la liste portée en annexe. Sont sanctionnés d’interdiction de toute participation à l’organisation et au déroulement de tous examens, les enseignants dont les noms font l’objet de la liste portée en annexe. (…). Les personnels administratifs dont les noms font l’objet de la liste portée en annexe, (…). Les établissements privés producteurs de faux bulletins sont sanctionnés de fermeture définitive avec interdiction d’exercer dans le domaine de l’enseignement. Sont sanctionnés d’un avertissement, les établissements privés ayant inscrits des élèves sur la base de faux bulletins.», indique la décision du ministere.

Concernant les élèves, ceux sanctionnés pour «faux bulletins et/ou inscription moyennant une somme d’argent» ne sont pas autorisés à passer l’examen du baccalauréat session 2019-2020. Ils sont également rétrogradés à leur niveau réel. Pour ceux ayant fait des inscriptions sans bulletins ou sans dossiers, ils sont exclus de l’établissement, tandis que ceux inscrits en terminale avec un relevé du bac des années antérieures sont autorisés à passer l’examen du baccalauréat session 2019-2020.

Quant à ceux inscrits en terminale après un succès aux cours de vacances organisés au sein de leur établissement, ils sont exceptionnellement autorisés à passer l’examen du baccalauréat session 2019-2020. Après ces sanctions, le ministère de l’Education nationale reste ouvert en attendant d’éventuels recours.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Desouza Maka dit :

    L’arbre qui cache la forêt.
    Le médecin après la mort.
    Que l’on sanctionne aussi Ali se batards et sa poufiasse!

  2. JUSTICE M. dit :

    Tout le monde est courant des conditions dans lesquelles ABO a obtenu certains diplômes (ah, relations très bien placées quand tu nous tiens); il ne faut pas s’étonner que d’autres personnes moins ancrées dans la diaspora aient tenté d’en faire de même. Conclusion: il aurait fallut commencer par se pencher sur l’ensemble des « supposés » diplômes de la personne citée ci-dessus et on risquera d’avoir de sacrés surprises.

  3. NGONDJOUT dit :

    Lycée National Léon Mba,qu’avez-vous de plus que les autres lycées qui ont respecté la décision ministérielle de faire passer en classe supérieure les apprenants ayant à partir de 9.00 à 9.49. Lycée National Léon Mba vous faites redoubler tous ceux qui ont entre 9.00 et 9.49 de moyenne annuelle. Certaines notes de devoirs n’ont pas été remises par les professeurs de ce lycée. Ce qui a conduit à des notes arbitraires. Pourquoi les apprenants doivent se retrouver avec des notes et moyennes qu’ils ne peuvent pas contester? Le Lycée National Léon Mba n’a pas à faire payer à ses apprenants les bévues de leurs enseignants. La situation de la Covid-19 a permis des allègements dans plusieurs milieux scolaires et autres, alors faites de même, personne n’a voulu volontairement vivre cette période de Covid-19. A bon entendeur salut !

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