Gabon : Des réseaux de faux bulletins scolaires démantelés
Grace à la numérisation des bulletins de notes scolaires et particulièrement leur gestion par le logiciel X-gest, des réseaux de trafiquants de faux bulletins ont été démantelés par la direction générale des examens et concours du ministère de l’Education nationale.
La direction générale des examens et concours fait la veille permanente pour s’assurer de la régularité des opérations scolaires. Grace à cette vigilance, elle vient de mettre à nu des réseaux de trafiquants de faux bulletins de notes scolaires.
Des parents aux élèves en passant par les chefs d’établissement et enseignants, tout le monde se retrouve impliqué dans ces réseaux mafieux visant à donner aux élèves les actes scolaires plus valorisants. «Des bulletins visant à faire des cancres de brillants élèves avec des moyennes conséquentes». Selon le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, Théodore Koumba, à l’issue de la campagne de détection des élèves ayant falsifié leurs bulletins de notes, 798 cas ont été découverts pour ce qui concerne le baccalauréat, dont 43% dans l’Estuaire, et 56% dans le reste du pays.
«Concernant les établissements producteurs de faux bulletins, il y a le collège Saint Pierre, le collège Évangélique de Melen, le complexe scolaire Élite, le lycée Beau Verlaine, le lycée Macaire Dei, le lycée privé Mont du Bélier. Il faut ajouter à ces établissements la Gare routière qui est aussi un lieu de production de faux bulletins», a-t-il expliqué.
L’une des élèves interpellées dans cette affaire affirme qu’elle voulait intégrer un nouvel établissement. Mais au regard de ses mauvaise notes, elle s’est donc rapprochée d’un enseignant qui lui a demandé 150.000 francs CFA pour l’opération. Elle devait recevoir en retour un bulletin de notes conçu à sa guise. Malheureusement, grâce à la technologie et notamment à la numérisation des bulletins de notes, gérée par l’application XGest, ces réseaux de trafiquants ont été mis à nu.
Pour Théodore Koumba, les coupables de ces fraudes sont passibles de sanctions administratives et pénales. En plus de ne pouvoir participer aux examens, les élèves risquent l’exclusion des établissements où ils sont inscrits, ainsi que des poursuites pénales. Leurs parents devraient être traduits en justice pour faux usage de faux, tandis que les chefs d’établissement pourraient être suspendus de leurs fonctions ou être révoqués comme le prévoit la loi 8/91 du 26 septembre 1991, portant statut général des fonctionnaires.
0 commentaire
Soyez le premier à commenter.