Recrutés en juillet dernier, les 900 professeurs de matières scientifiques dont la formation a officiellement été lancée début août dispenseront leurs premiers cours dès la rentrée des classes prévue le 2 septembre prochain. Ils n’auront alors été formés que quatre semaines durant.

Les 900 profs de sciences auront 2 ans de formation, selon le gouvernement (image d’illustration). © Freepik

 

Recrutés par le gouvernement dans le but de pallier le déficit d’enseignants dans les matières scientifiques à travers le pays, 900 étudiants en quête d’emploi devraient dispenser leurs premiers cours dès la prochaine rentrée des classes prévue le lundi 2 septembre. Problème : ces futurs professeurs des lycées et collèges publics n’ont commencé leur formation qu’au début du mois courant. Seront-ils prêts ? Seront-ils à la hauteur ? Au ministère de l’Éducation nationale, on semble croire que oui.

Inspecteur général des Services, Joachim Ondjila indique que la formation de ces futurs enseignants, qui a lieu actuellement au Complexe Léon Mba à Libreville, doit s’achever à la fin du mois de septembre, bien que ceux-ci auront déjà été affectés dans des établissements où ils auront la charge d’une classe au moins. Et si le collaborateur de la ministre Camelia Ntoutoume-Leclercq paraît si confiant, c’est qu’il assure que ces étudiants reçoivent la formation nécessaire. Ils sont notamment formés sur la didactique : comment préparer une leçon, comment évaluer un élève, comment gérer le tableau, etc.

L’inspecteur informe également qu’au cours des deux prochaines années, ces jeunes profs poursuivront leur formation. Celle-ci pourrait se faire en ligne via une plateforme dédiée et même en présentiel, pendant les vacances. «Nous avons mis en place un système grâce auquel nous aurons des activités pédagogiques par discipline», précise Joachim Ondjila.

Lors du lancement officiel de la formation, le 6 août dernier, la ministre de l’Éducation nationale avait annoncé que celle-ci durerait 18 mois et concernerait 401 étudiants pour les mathématiques, 224 pour les sciences physiques et 275 pour les sciences de la vie et de la terre (SVT).

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Hermann O. dit :

    Qui peut croire qu’en 4 semaines ils auraient reçu les rudiments nécessaires pour tenir une salle de classe. Il y a des standards, des codes et des fondamentaux dans l’enseignement et dans la formation de façon plus générale. L’inspecteur général est loin d’être rassurant. Pour emprunter au champ lexical footballistique, on serait bien avisés de ne pas confondre vitesse et précipitation. Il est vrai que le besoin est prégnant, mais un enseignant mal formé peut hypothéquer l’avenir de nombreux enfants.

  2. Cyr tiburce MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Hmmm. Je vous assure que ce dossier va faire des vagues. Amen.

  3. KIEM dit :

    DES MINABLES, je prendrai bien l’avion si un débat télévisé est programmé pour en découdre avec eux sur ce sujet, de la médiocrité, ça suffit, nous avons été servis sous le règne des bongos.

  4. Lemacom dit :

    Il me semble que l’Inspecteur général des Services, sans douter de ses compétences, puisque nommé à ce poste au MINISTÈRE DE L’EDUCATION NATIONALE, sort d’un rêve béat. Et, surtout, insulte et minimise la profession d’Éducateur ou Enseignant !!!

    Un Professeur de sciences formé en quatre semaines et dispensera ses cours dès la rentrée prochaine, dans les matières scientifiques…

    Monsieur l’Inspecteur général des Services veut peut être parler des « Répétiteurs » qui vont évoluer dans les Lycées et Collèges.

    Problème de terminologie ?

  5. Prosper dit :

    Pathétique ! affligeant ! Pour le Gabon de demain….

  6. Ahmed KAZI dit :

    Just wait and see! (Qui vivra verra !)

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