Gabon : des élections sous haute suspicion, selon Afrobarometer
Ainsi déduit une enquête indépendante, récemment réalisée et publiée ce 1er août, par Afrobarometer avec l’appui du Centre d’études et de recherche en géosciences politiques et prospective (Cergep). Malgré leur attachement à la démocratie, les Gabonais doutent de la crédibilité des élections en préparation dans leur pays. Ils se méfient de la commission électorale. Alors que la présidentielle approche, les autorités sont appelées à restaurer la confiance populaire dans le processus électoral pour éviter de nouvelles crises.
Selon un récent sondage Afrobarometer réalisé fin 2021 auprès de 1200 Gabonais, la démocratie reste plébiscitée par 71% des citoyens, un taux stable depuis 2015. De même, 68% des Gabonais soutiennent le principe d’élections libres et transparentes pour choisir les dirigeants, même si ce soutien a baissé de 8 points depuis 2015. Des résultats prouvant que les Gabonais sont attachés aux idéaux démocratiques et à la sélection des gouvernants par les urnes. D’ailleurs, 68% des sondés auraient préféré l’alternance au pouvoir d’un parti à l’autre lors d’élections démocratiques.
En dépit de cet attachement aux valeurs démocratiques cependant, les Gabonais expriment de sérieux doutes sur la crédibilité du processus électoral dans leur pays. Ainsi, 72% des citoyens estiment que les dernières législatives de 2018 n’étaient «ni libres ni transparentes». Il s’agit du taux le plus élevé des 34 pays africains sondés, et une hausse de 17 points par rapport à 2015.
De plus, 86% des Gabonais considèrent que les élections ne leur permettent pas de sanctionner des dirigeants défaillants ou impopulaires. Autre signe de défiance : 84% déclarent ne pas avoir confiance dans le Centre gabonais des élections (CGE), organe en charge de l’organisation des scrutins.
Cette forte suspicion populaire vis-à-vis de la gestion des élections pourrait s’avérer explosive à l’approche de l’élection présidentielle du 26 août 2023. D’autant plus que 90% des sondés jugent le pays sur une mauvaise trajectoire.
Pour éviter de nouvelles contestations post-électorales qui ont par le passé débouché sur des troubles, comme en 2016, les autorités gabonaises sont appelées à prendre des mesures garantissant l’intégrité et la transparence du prochain scrutin. Il en va de la stabilité démocratique du Gabon.
Travaillant au Gabon avec le Centre d’études et de recherche en géosciences politiques et prospective (Cergep), Afrobarometer est un réseau panafricain réalisant des enquêtes d’opinion publique dans plus de 30 pays africains.
3 Commentaires
Les autorités sont un groupe de bandits et de criminels et n’ont pas besoin de la confiance ou de rassurer les gabonais.
Les 29% qui ne croient pas en la democratie, represente l’electorat d’Ali Bongo le roi de ces mediocres.
Les pedegistes et Ali Bongo connaissent ces chiffres a savoir que près de 70% des gabonais ne veulent plus des Bongo. C’est pourquoi ils mettent en place une machine à frauder avec à sa tète Matha et Bonda Balonzi le pedo-criminel.