«Gabon d’abord» : un énième parti politique à l’approche de la présidentielle ?

Conduite par Jacques Adiahenot, ancien ministre d’Omar Bongo, la plateforme baptisée «Gabon d’abord», dont la sortie officielle a eu lieu le week-end dernier à Libreville, se défend d’être un nouveau parti politique créé à moins de 20 mois de la prochaine élection présidentielle dans le pays.

Jacques Adiahenot, lors de la sortie officielle de la plateforme, le 19 février 2022, à Libreville. © Facebook/Meboon Môôn Meba Ondo
À 17 mois de la prochaine présidentielle au Gabon, le landernau politique n’a pas fini de s’enrichir de nouvelles formations, les unes en soutien à Ali Bongo probable candidat de la majorité actuelle, les autres avec l’intention assumée de lui faire barrage. Entre eux, des plateformes telles que «Gabon d’abord» dont la sortie officielle a eu lieu samedi 19 février à Libreville. Présidée par Jacques Adiahenot, cette nouvelle plateforme se défend pourtant d’être un parti politique, même si l’on devine aisément sa volonté de prendre part d’une façon ou d’une autre à la présidentielle de 2023.
«Gabon d’abord n’est pas un parti politique. C’est une structure de réflexion et d’échanges où vont se côtoyer des femmes et des hommes qui s’interrogent et sont interpellés par les multiples problèmes qui minent le quotidien de nos compatriotes condamnés, à force de difficultés, à répéter à longueur de journée : on va encore faire comment ? » a tenu à préciser l’ancien ministre d’Omar Bongo
Selon Jacques Adiahenot, la nouvelle plateforme qui compte en son sein des personnalités issues aussi bien de la société civile que du milieu ecclésiastique, culturel et scientifique entend œuvrer à l’éveil des consciences des populations. Il s’agit, a-t-il déclaré, d’«en faire un lieu d’échanges fructueux dont les résultats seront au profit du plus grand nombre de nos concitoyens, de la campagne à la ville». Plusieurs sorties dans la capitale et à l’intérieur du pays sont prévues dans le cadre de la présentation de la plateforme aux Gabonais.

8 Commentaires
Pauvre Jacques Adiahenot. Il te manque des sous ? Pitié. Même toi qui savait très bien la magouille de toutes les présidentielles au Gabon, tu veux quand-même te présenter à cette nouvelle mascarade électorale présidentielle ? Pitié. A Ntare Nzame.
@ M. Serge Makaya,
Je vous suis depuis bien longtemps, seulement, je suis tout aussi surpris que vous ne proposez pas une alternative. PARTICIPER OU PAS AUX ELECTIONS DE 2023. Ok, vous êtes un ancien du B2 et vous savez comment ça fonctionne, alors que proposez-vous?
Nous qui croyons à une alternance, nous n’avons pas le choix car qui ne dit rien consent et par conséquence, M. ADIAHENOT et bien d’autres ont raison de créer des structures de réflexion ( qui ne sont pas des partis politiques) afin que se dégagent des idées positives pour une alternance. Croyez-moi, Dieu est au côté des peuples meurtris, et cette fois-ci vous verrez des changements au Gabon. N’en déplaise aux vouvouzéleurs.
Si réellement vous souhaitez aussi une alternance alors restez positivement optimiste.
Bien des choses à vous
@ CITOYEN LIBRE, merci pour votre missive. Mais je suis surpris de vous lire en faisant savoir que je ne propose rien. C’est que vous ne me lisez pas vraiment.
J’ai plusieurs fois proposé de ne plus aller à la présidentielle. Laissons tomber ridicule élection sans cesse manipulée par les français qui n’accepteront jamais un gabonais élu démocratiquement. Jamais ils n’accepteront cela, croyez moi sincèrement. Quand je travaillais encore au B2, un militaire français me l’avait un jour dit lors d’un échange. Mot pour mot: »le Gabon est notre chasse gardée. Nous ne pouvons pas mettre n’importe qui comme président si ce n’est qu’un qui obéit comme il se doit aux directives du Quai d’Orsay ». Fin de citation. Je ne vous donnerai pas le nom de ce militaire français qui doit vivre encore et certainement retraité comme moi.
Donc, pour dire ceci : parti politique ou parti d’échange, de débats autour de la démocratie ou de KA liberté, etc, c’est bien. Mais ce n’est pas un parti de plus qui fera tomber la nébuleuse francafrique. Car, je ne.cesserai de vous le dire: notre vrai problème (comme pour beaucoup d’autres pays d’Afrique subsaharienne colonisés toujours par cette pourriture de France, ce n’est pas seulement la famille Bongo (Valentin aujourd’hui), c’est aussi et surtout la nébuleuse francafrique. Pour nous en sortir, nous devons faire comme les Maliens ou les Centrafricains. Vous allez certainement me dire qu’avec les russes ce sera la même colonisation. Peut-être, Mais nous aurons au moins mis FIN à la nébuleuse francafrique. Rien ne coûte d’essayer les russes que les français diaboliser aussi.
En tout cas, personnellement, je pense que la Centrafrique et le Mali sont bien partis avec les russes.
Ne comptez pas sur les français pour vous accorder une véritable indépendance. Elle ne restera que de façade. Croyez-moi. Quant aux russes, c’est une ouverture à saisir. Je préfère même les russes aux américains ou chinois. Il nous suffira de nous assoir avec eux, et de leur proposer concrètement ce que nous attendons d’eux et ce qu’ils attendent de nous. Échanges sincères qu’on peut véritablement avoir avec eux et que nous n’aurons JAMAIS avec ces HYPOCRITES de français.
Bonne soirée.
@ Serge Makaya,
comparaison n’est pas raison. Les pays dont vous faites allusion ont eu leurs modes de fonctionnement pour en arriver là. Et croyez-moi, ils ne sont pas sortis de l’auberge, car beaucoup reste à faire.
Prendre exemple avec une faible population est un risque. surtout qu’on ne se sépare pas d’une maladie qu’est la France Afrique aussi facilement.
La nature est entrain de faire effet dans notre pays, plus personne ne sera épargné par sa volonté (suivez mon regard).
Il faudrait qu’on sorte de cette liturgie. Le mal c’est pas toujours l’autre. Je suis persuadé que si nous étions bien organisés et solidaires, en 2016 l’alternance était possible, mais hélas ! La France en ce temps n’aurait pas eu le choix que de conjuguer avec la nouvelle équipe autrement.
Comprenez-vous que nous ne pouvons pas combattre deux systèmes(les gens là et la France Afrique) en même?
Si les véritables chasseurs d’alternance(partis, associations, société civile) s’organisent autour d’une même idée, croyez-moi encore, le peuple suivra car les années passent mais ne se ressemblent pas (2009/2016).
LE VENT SOUFFLE EN FAVEUR DES PEUPLES MEURTRIS. Ne voyez-vous pas cela?
@CITOYEN LIBRE, tout à fait d’accord avec vous. Mais personnellement, je ne suis plus sûr de pouvoir être encore de ce monde quand le pays se libérera. Pour écrire ce que je fais actuellement comme message pour vous, il me faut quasiment presque une heure, car je suis quasiment aveugle. Mais je vis quand même d’espoir pour mes enfants et petits enfants. Souhaitons des jours meilleurs pour notre pays.
Faut dire au papa là de changer de coiffeur. Est ce que c’est bien comme ça même ?
Je connais ADIAHENOT qui nommé ministre en 1989 a proposé à Omar de nommer à sa place un cadre compétent ni son parent pas de sa tribu de sa région ou de celle du président et encore plus courageux celui-ci n’a jamais milité au pdg,chose très rare dans notre pays!
Comment être sécrétaire général du PDG au début des années 90 et ne pas militer au PDG?