Le ministre en charge du Plan climat ambitionne de redistribuer les fonds issus de la vente des crédits carbone. Soit 2 milliards de francs CFA par an, à raison de 30 dollars la tonne pour 100 millions de tonnes de crédits carbone nets de séquestration. 25% de ces fonds iraient dans le budget national pour l’éducation, la santé et la résilience climatique, notamment.

Pr Lee White nourrit de belles ambitions pour les Gabonais autour des fonds issus des crédits carbone. © L’Union/Sonapresse

 

Identifiés comme l’une des sources de revenus les plus prometteuses de l’État, les crédits carbone vont profiter à tous les Gabonais. C’est en tout cas l’ambition du ministre des Eaux et Forêts, qui entend ainsi redistribuer 2 milliards de francs par an issus de la vente des crédits carbone, dans l’hypothèse de 30 dollars la tonne. «Je m’attends à ce que dans le monde post-Glasgow, le Gabon génère 100 millions de tonnes de crédits carbone nets de séquestration par an et les vende au prix de 20 à 30 dollars», a déclaré Lee White, le 18 octobre, dans une interview parue sur ipsnews.net.

«Ces fonds seront répartis comme suit : 10 % réinvestis dans la gestion forestière ; 15% pour les communes rurales ; 25% pour le Fonds Souverain à réinvestir pour les générations futures ; 25 % pour le service de la dette du Gabon ; 25 % dans le budget national pour l’éducation, la santé et la résilience climatique…», a ajouté le ministre des Eaux et Forêts.

Les autorités gabonaises penchent sérieusement pour la transition de l’économie, logique de développement qui prend peu en compte la préservation des ressources naturelles. Ainsi, les fonds issus du crédit carbone, une unité équivalente à une tonne de CO2 évitée ou séquestrée, «rendront notre économie plus viable et résiliente et réduiront nos paiements de service de la dette, rendant plus d’argent disponible pour le peuple gabonais», a soutenu Lee White. Ce, d’autant plus que la préservation des forêts, dont dépend fortement le crédit carbone, semble avoir un bel avenir au Gabon.

«Nous sommes membre de la High Ambition for Nature and People Alliance, qui préconise une norme mondiale de 30 % de terres et d’océans protégés d’ici 2030 – au Gabon, nous sommes actuellement à 21 % sur terre et 27 % dans l’océan. Je suis convaincu que si nous pouvons poursuivre la transition du secteur forestier vers une transformation de 3e et 4e niveau et si un marché mondial du carbone émerge pour récompenser la séquestration nette de carbone du Gabon, l’utilisation et la conservation rationnelles et durables des ressources naturelles au Gabon peuvent devenir un modèle durable, comme c’est le cas au Costa Rica», a conclu Lee White.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. TCHIKAYA hans teddy dit :

    Vraiment je suis ravis de la position du gabon et je tient à féliciter son excellence Ali bongo ondimba pour sont implications

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