Gabon : Crash d’un hélicoptère de l’armée à Minkébé, zone clandestine d’orpaillage et de braconnage
Grosse frayeur pour quatre membres d’équipage et douze militaires équipés du Super Puma des forces de défense gabonaises qui ont dû atterrir, en urgence, le 18 avril dernier, à Minkébé, dans la province du Woleu-Ntem. Selon le ministère de la Défense nationale, cet hélicoptère de l’armée a subi une grave avarie sur l’un des moteurs engendrant son arrêt, suivie d’une manœuvre de posée d’urgence. Dans la zone, les trafiquants d’ivoire n’ont jamais hésité à faire feu sur les écogardes.
Les forces de défense gabonaise ont frôlé la catastrophe, le 18 avril dernier, à Minkébé. Lors d’une manœuvre de relève des militaires opérant dans cette zone abritant le parc national de Minkébé, l’hélicoptère, avec à son bord, quatre membres d’équipage et 12 militaires, a subi une avarie ayant conduit le pilote à un atterrissage d’urgence. Au terme de cet incident, le ministère de la Défense a annoncé, le 16 avril, d’importants dégâts matériels, mais aucune perte en vie humaine.
Atterrissage d’urgence
L’incident a été divulgué le 19 avril au principal journal de la télévision nationale. Le Colonel Félicien Koyi, secrétaire général adjoint du ministère de la Défense nationale, a fait savoir que cet appareil, un Super Puma «effectuant une mission pour la relève des militaires dans la zone de Minkébé, décollant de Lélé, aux alentours de 13 heures, avec à son bord 4 membres d’équipages et 12 militaires équipés, a subi une grave avarie sur l’un des moteurs engendrant son arrêt».
«Devant la difficulté à maintenir l’appareil en vol, au-dessus de la zone inhospitalière, a-t-il expliqué, l’équipage l’a dérouté vers le centre de Minkébé pour y effectuer un atterrissage d’urgence. Dans la manœuvre de posée d’urgence, le super Puma a percuté violemment le sol, entrainant des dégâts matériels importants sans toutefois engendrer de pertes humaines».
Braconniers et orpailleurs clandestins, accident de camion en 2017
En juillet 2017, un camion militaire, en partance pour le même parc national en vue de la relève des soldats affectés à sa surveillance, avait effectué un tonneau, le 27 juillet 2015, aux alentours de Bolossoville, à 26 km d’Oyem (chef-lieu de la province du Woleu-Ntem). L’accident fit un mort et une dizaine de blessés. Le chauffeur aurait mal négocié un virage.
Connu pour son site d’orpaillage clandestin mais aussi comme lieu de braconnage intensif, le parc national de Minkébé, dans la province du Woleu-Ntem, fut vidé par une intervention militaire en mai 2011. Selon une enquête conduite en janvier 2013 par l’ANPN, le WWF et WCS, près de 14.000 éléphants y ont été décimés entre 2004 et 2012. Les trafiquants d’ivoire repérés dans cette zone n’ont jamais hésité à faire feu sur les écogardes pour tenter de protéger leur butin. Le parc a donc été décrété zone militaire, en novembre 2013, et des soldats s’y relaient régulièrement en vue de la surveillance de cette forêt.
Défense et sécurité du territoire national
La mission de relève des militaires ayant enregistré l’accident sus cité d’hélicoptère s’inscrit dans ce contexte.
Adressant «ses vives félicitations au pilote pour le professionnalisme, le savoir-faire et la maitrise de soi ainsi manifestés qui ont permis d’éviter une véritable catastrophe humaine», le département de la Défense nationale «réitère l’engagement des forces de défense à œuvrer dans le cadre de leurs missions régaliennes pour la défense et la sécurité du territoire national en tout temps, toutes circonstances et contre toutes formes de menaces, notamment dans le parc national de Minkébé pour la protection des ressources naturelles contre les exploitants illégaux qui l’avaient transformé en zone de non-droit, en îlot de trafics en tous genres et in fine, en une source d’insécurité pour notre pays».
Le ministère de la Défense annonce qu’une enquête a été ouverte et les conclusions sont attendues pour déterminer les causes de la défaillance du moteur incriminé. Par ailleurs, la mission de la relève de Minkébé s’est poursuivie par d’autres aéronefs des forces de défense.
5 Commentaires
Dieu soit loué, aucune perte humaine
C’est l’hélicoptère qui transporte clandestinement l’or du Gabon vers des destinations inconnues.
La Bible déclare dans le livre d’Ephésiens 5V20 je cite: Rendez continuellement grâce à Dieu le Père par notre Seigneur Jésus-Christ. Nous Rendons grâce au maitre suprême des armées car il a permis qu’il ne puisse pas avoir des pertes en vies humaines. Bénissez Dieu….
Quelle insécurité Minkébé
[…] son article publié le 20 avril 2021, Gabonreview informe que les forces de défense gabonaise ont frôlé la catastrophe, le 18 avril dernier, à […]