Les agents publics vont-ils emboiter le pas à Ali Bongo et son gouvernement pour le vaccin anti-Covid ? Le vaccin n’est pas encore obligatoire, mais pourrait vite le devenir pour les agents de l’État, à l’instar du test Covid-19 dans certaines administrations publiques. 

Après Ali Bongo et son gouvernement, le tour aux agents publics pour le vaccin anti-Covid ? © tourmag.com

 

Le président Ali Bongo, comme pour ouvrir la voie, a annoncé le 22 mars qu’il allait se faire vacciner contre le Covid-19. Quelques heures plus tard, c’est la Première ministre qui a déclaré qu’elle et l’ensemble du gouvernement allaient se prêter au même exercice. Le vaccin n’est pas obligatoire. Ou du moins ne l’est pas encore. Mais il pourrait être imposé aux agents publics et même la Main-d’œuvre non permanente.

Dans certaines administrations publiques, déjà, les agents ne peuvent y accéder qu’à la présentation d’un test Covid-19. Il ne serait pas anormal que l’accès à leur lieu de travail soit désormais conditionné par la présentation d’un document attestant de la vaccination. Un bon moyen pour épuiser tout ou une partie des 100 000 doses de vaccin anti-Covid réceptionnées récemment par le Gabon, les effectifs des agents publics étant plafonnés à 102 079 âmes en 2019.

Une telle issue serait une grande victoire pour les dirigeants, dont l’ambition est que toute la population soit vaccinée à l’instar des personnels soignants, forces de sécurité, personnes à risque et personnes âgées, présentés comme les premiers à bénéficier du vaccin. Problème, le vaccin fait face à une grande animosité dans l’opinion. Pour s’en convaincre, il suffit de lire les commentaires sur Facebook, sur la vidéo du lancement de la campagne de vaccination le 22 mars à la Fondation Jeanne Ebori, à Libreville.

«La vaccination nous permettra de réduire le nombre de décès, d’hospitalisations et de lever progressivement les mesures barrières», a d’ailleurs estimé la Première ministre. Du chantage voilé ? «La vaccination est la clé pour retrouver le cours normal de nos vies. La vaccination fonctionne ailleurs. Elle fonctionnera aussi chez nous», a ajouté Rose Christiane Ossouka Raponda. Peut-être qu’avec la vaccination des dirigeants et agents de l’État, les populations seraient moins réfractaires.

Mais rien n’est gagné d’avance, d’autant que parmi les fonctionnaires, beaucoup sont contre l’idée de se faire vacciner. Dans tous les cas, la suite du dossier sur la vaccination promet d’être palpitante.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Irène dit :

    Bref, pourquoi ne pas avoir fait du Gabon un département français tout simplement ?

  2. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. En fait la bonn question est de savoir pourquoi les populations et singulièrement les fonctionnaires doutent ? Amen.

  3. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Mes excuses je voulais dire… la bonne question. Amen.

  4. Roger dit :

    Est ce que, un médecin gabonais peut s’approprier un échantillon de ce vaccin chinois pour l’analyser et nous assurer de son efficacité ? Car, on a tellement radoté sur ces – priduntsvaccins qu’il nous faut demeurer extrêmement prudents. N’oublions pas que la 5G est d’origine chinoise.

  5. asphalt dit :

    La vaccination n’est pas mauvaise en soi et personnellement je me ferai vacciner mais un peu plus tard. Faudra que j’observe d’abord parce qu’il faut en moyenne 12 ans de test pour arriver à la commercialisation d’un vaccin (OMS) alors que les vaccins contre la COVID-19 à l’heure actuelle n’ont pour la plupart que quelques mois ou une année de test, donc prudence. La question qu’il faut se poser est est la suivante: Qui sera endossera la responsabilité en cas d’effets secondaires graves, de handicape irréversible ou de mort? la personne qui a accepté de se faire vacciner, le gouvernement gabonais, la Chine qui nous l’a offert gracieusement ou le fabricant du vaccin? Je n’ai pas les réponses à ces question et souhaiterai être éclairé à ce sujet.

  6. Paul Bismuth dit :

    « … le retour à la normale est conditionné par l’immunité collective qui elle est tributaire de la vaccination de 60% de la population. » Une situation normale ici renvoie à une situation dans laquelle les droits et libertés sont respectés par la puissance publique (État de droit). Sauf que le Gabonais n’a jamais connu une telle situation. Et ce n’était pas toujours la faute de la covid. Autant dire donc qu’une telle déclaration traduit un vœu pieu mâtiné d’hypocrisie.

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