Gabon : Cousin d’Ali Bongo, Léon-Paul Ngoulakia quitte Les Démocrates !

À la suite de nombreux autres, à l’instar de Jonathan Ignoumba récemment, Léon-Paul Ngoulakia vient lui aussi de démissionner du parti d’opposition Les Démocrates de Guy Nzouba-Ndama. Le cousin d’Ali Bongo, qui n’a pas encore justifié son choix, s’apprête-t-il lui aussi à rejoindre «la maison du père» ?

Cousin d’Ali Bongo, Léon-Paul Ngoulakia quitte à son tour Les Démocrates. © D.R.

Nouvelle démission chez Les Démocrates de Guy Nzouba-Ndama, et non des moindres. Léon-Paul Ngoulakia vient d’officialiser par écrit son départ de ce parti d’opposition. La lettre que GabonReview a pu consulter a été reçue mercredi 21 juin par le secrétariat général du parti qui semble ne pas avoir fini avec les départs de ses principaux cadres. L’intéressé n’y justifie pas sa décision.

Toutefois, Léon-Paul Ngoulakia, qui estime que «chacun, à son niveau, doit contribuer […] à la stabilité et à la prospérité de notre pays», assure avoir passé six années «riches d’enseignements» au sein des Démocrates. Il en était le premier vice-président.

Sans surprise ?

Ayant appris par ses réseaux que le parti au pouvoir courtisait des hiérarques des Démocrates, Nzouba Ndama, face aux démentis de ceux qui semblaient visés, a dû leur demander et obtenu qu’ils deviennent un moment de simples militants. Ainsi, la manœuvre du PDG ne serait pas de la pêche au gros. Réduit à ce grade et même bien avant, «Ngoulakia a brillé par sa désertion des activités du parti. Il ne venait plus depuis bien longtemps», explique un militant inconditionnel des Démocrates. Le départ de l’ancien directeur adjoint du cabinet politique d’Omar Bongo et ancien Secrétaire général du Conseil national de sécurité (CNS) n’a donc pas surpris dans son parti, assure le même militant : «on si attendait un peu».

Au moment le cousin d’Ali Bongo quitte le navire comme beaucoup d’autres avant lui, son départ suscite de nombreuses questions : va-t-il continuer dans l’opposition ? Va-t-il, à tous les sens du terme, regagner «la maison du père» (le Parti démocratique gabonais) ou le fondateur, en 2015, du mouvement politique Patriote et Républicain songe-t-il plutôt à rouvrir sa propre boutique à l’exemple de l’un de ses prédécesseurs, Séraphin Akure-Davain avec Les Démocrates Libres ? Les jours qui viennent devraient permettre d’en savoir plus sur cette démission qui est loin d’être anodine.