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Gabon : BLA en soins intensifs, ses avocats pointent «le manque d’humanité» des juges
Les avocats de Brice Laccruche Alihanga (BLA), qui ont obtenu de la Cour criminelle spéciale la suspension de l’audience prévue ce mercredi 12 juin, désignent les juges comme les principales personnes à l’origine de la récidive de son cancer puisque l’ayant «contraint à subir une série de procès malgré son état de santé critique».
Une vue de la salle d’audience ce mercredi 12 juin 2024. Les juges ont à nouveau suspendu le procès. © Gabonactu.com
L’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo a été admis en soins intensifs à l’Hôpital d’instruction des armées d’Akanda dans la nuit du mardi au mercredi. Son entourage évoque une récidive de son cancer colorectal. Une rechute que ses avocats attribuent à son agenda judiciaire qui, selon eux, aurait pu être aménagé au regard de son état de santé déjà fragile.
Dans un communiqué, ce mercredi, les avocats de Brice Laccruche Alihanga croient en effet que l’exigence de la présence de leur client aux deux précédents procès, en mai dernier, «a eu un impact dévastateur sur sa santé». Aussi, appellent-ils les autorités judiciaires à prendre en compte son état de santé et «à faire preuve d’humanité et de compassion en suspendant les procédures en cours jusqu’à ce que sa santé lui permette de participer équitablement à son procès».
La Cour criminelle spéciale a accédé à leur demande. Comme pour s’assurer de la véracité des informations rapportées par la défense, elle a néanmoins dépêché un membre au chevet du malade avec la mission de produire un rapport à soumettre à la Cour.
Brice Laccruche Alihanga serait «actuellement inconscient» et dans un état clinique incertain.
4 Commentaires
Bjr. Un pays qui n’a même plus d’humanité au nom d’une loi aux ordres. Triste destin que celui des Gabonais obligés d’accepter l’inacceptable car tétanisé par la peur de mourir.
la loi est pourtant claire à ce niveau, en ce sens qu’elle indique que des informations glanées sous la torture, la maladie ou tout autres formes de violence est vicié. Maintenant si « nos supposés jugent » l’ignore, les eaux du komo nous ouvrent les bras pour un engloutissement collectif. Amen.
Si la justice gabonaise ne se reprend pas, cela sera une honte pour le pays et pour les autorités…
Je ne suis pas heureuse de l’état de santé ce monsieur et du comportement de la justice gabonaise franchement c’est dégueulasse , mais je dirait une chose les conséquences de nos actions nous les payons toujours. Ce type a encouragé cette même justice dans leur mauvaise pratique oubliant que rien n’est figé dans ce monde tout peut basculer à tout moment,ce qu’ils lui font goûter aujourd’hui c’est le fruit de ce que lui même fessait manger aux gabonais lorsqu’il était encore le tout puissant BLA.
Absolument, madame. Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fasse un jour.