Interrompu le 24 décembre dernier à cause d’un glissement de terrain entre les gares d’Offoué et de Booué, la reprise du trafic ferroviaire a été au centre d’un échange ce jeudi 19 janvier entre le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze et le Président directeur général (PDG) du groupe Eramet, Christel Bories. Les dirigeants de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale gabonaise de cette entreprise française, ainsi que le ministre des Mines et de la Géologie, Elvis Ossindji, prenaient part à cette audience.

Alain-Claude Bilie-By-Nze, Christel Bories et leurs collaborateurs, le 19 janvier 2023 à Libreville. © D.R.

 

Au moment où du côté de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) ont fait savoir que les travaux de réhabilitation de la portion de voie endommagée du chemin de fer tirent à leur fin, le Président directeur général (PDG) du groupe Eramet, Christel Bories, a été reçu par le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze. Il était question de faire le point concernant cette infrastructure dont la rupture a amplifié les difficultés d’approvisionnement de plusieurs localités du pays. Mais aussi, plusieurs sujets d’ordre économique ont été abordés à savoir les activités des filiales du groupe. 

«J’étais à Booué hier. Les premiers trains de service commencent à passer. Nous faisons des tests de solidité de l’ouvrage qui a été refait et progressivement, nous pourrons, dans les prochains jours, remettre en service notamment le fret qui va pouvoir commencer à réalimenter le Haut-Ogooué […] et tous les autres frets», a fait savoir le PDG d’Eramet.

Christel Bories laisse également entendre que «le trafic sur cette voie a été multiplié par deux, sur les quatre dernières années. […] c’est une voie qui a beaucoup de succès et il faut que nous puissions continuer à la développer pour permettre le développement de l’économie locale». Moins d’un mois après ce glissement de terrain, la Setrag a informé, le 18 janvier, que la nouvelle partie de voie posée subit actuellement des tests avant la reprise du trafic.

Pour le ministre des Mines et de la Géologie, Elvis Ossindji, «un plan de continuité de production doit être mis en place pour pouvoir apporter un peu plus de résilience dans notre secteur d’activité et sur la partie transformation locale».

La reprise du trafic ferroviaire permettra ainsi de soulager les populations de plusieurs localités du pays, notamment les provinces de l’Ogooué-Lolo et du Haut-Ogooué, qui depuis l’interruption de la ligne de chemin de fer ont du mal à s’approvisionner en produits alimentaires, en médicaments et autres produits de grande consommation. 

Le dernier point a porté sur la politique du Gabon des territoires qui est opérationnalisé à travers la RSE que développe la Comilog aussi bien à Moanda que sur toutes les autres artères. «[…] il faut dire que nous considérons la RSE financée en partie par l’État et en partie par l’entreprise comme étant un bon moyen de pouvoir accompagner les populations locales aussi bien sur le site de production que sur tout le chemin parcouru par le manganèse», a indiqué le ministre des Mines et de la Géologie.

L’audience a également été l’opportunité pour Christel Bories de deviser avec Alain-Claude Bilie-By-Nze sur «le partenariat constructif et fructueux qui unit l’État gabonais et le groupe Eramet autour des ressources minières et du développement ce secteur d’activité capital pour la Comilog et la Setrag».

Le gouvernement a marqué son satisfecit sur cette collaboration gagnant-gagnant, caractérisée par les actes, des investissements et d’autres projets au profit de la population.

 
GR
 

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