Alors que le Gabon se prépare à l’élection présidentielle du 12 avril 2025, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a lancé un appel au respect des libertés fondamentales et à la préservation de l’ordre public. Cette mise en garde intervient après un incident survenu dans le nord du pays lors d’un déplacement d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre et figure de l’ancien régime.

Hermann Immongault met en garde contre les tensions politiques à l’approche de la présidentielle. © D.R.

 

À travers un communiqué ce vendredi 14 février 2025, le ministre de l’Intérieur a invité les populations à «se garder de tout acte qui fragiliserait le retour harmonieux de notre pays à l’ordre constitutionnel», à quelques semaines de la présidentielle du 12 avril 2025. Dans sa démarche, Hermann Immongault a tenu à souligner que la Constitution gabonaise, en son article 17, garantit à tous les citoyens la liberté d’expression et de circulation sur l’ensemble du territoire national. Un rappel aux principes républicains tout en insistant sur le fait que ces droits ne doivent pas être détournés pour justifier des actions susceptibles de fragiliser le vivre-ensemble ou d’attiser les tensions politiques.

«Si la liberté d’expression et de manifestation est un droit fondamental, elle n’a pas vocation à autoriser que l’on puisse durablement porter atteinte à notre vivre-ensemble et au Pacte républicain», indique le communiqué. Le ministre a pour ainsi dire, condamné aussi bien les entraves à la libre circulation des acteurs politiques que les déclarations provocatrices qui pourraient alimenter un climat d’instabilité. «À cet effet, le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité invite les uns et les autres à une observation particulière de ces dispositions qui constituent le fondement de notre vivre-ensemble, dans un contexte de restauration des Institutions marqué par un déroulement parfait de la Transition», souligne le communiqué.

Depuis la chute du régime d’Ali Bongo en août 2023, le Gabon est en pleine période de Transition sous la conduite du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Un contexte dans lequel, le gouvernement veille à maintenir un climat politique apaisé en vue du retour à l’ordre constitutionnel. Alors que le scrutin présidentiel approche, les autorités appellent à la retenue et au respect des règles démocratiques. Un rappel à l’ordre qui traduit la vigilance des autorités face aux tensions qui pourraient perturber le processus électoral et compromettre la stabilité du pays à un moment clé de son histoire politique. Mais qui intervient surtout après la mésaventure d’Alain-Claude Bilie-By-Nze dans le Woleu-Ntem.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Jean Jacques dit :

    Vous mettez oligui et ses parents qui financent ce genre des crimes?

  2. Mank dit :

    Conscient que la liberté d’expression et de se mouvoir dans le pays sont des droits fondamentaux inscrits dans la constitution, que dire alors du comportement de l’ex sénateur devenu délégué spécial M.OWONO NGUEMA qui a interdit dans sa circonscription un discours public de la part de M. Alain Claude BILLIE BY NZE? Quid du comportement des populations alors que le dernier cité tentait de déposer ses valises dans un hôtel de la place ?
    Le ministre de l’intérieur devrait dans un premier temps remonter les bretelles au délégué spécial dont les agissements puérils menacent le vivre ensemble.

  3. Gayo dit :

    Voici une reformulation tout en conservant le ton du texte initial :

    On se souvient que sous les régimes Bongo, et notamment sous les gouvernements auxquels Bilié Bi Nzé a appartenu, les autorités restaient passives face à de telles dérives antidémocratiques. Si tout n’est pas parfait aujourd’hui, il est indéniable que les dirigeants actuels accordent bien plus d’importance au respect et à la dignité des citoyens que tous les gouvernements Bongo, qu’il s’agisse du père ou du fils.

    Quoi qu’il en soit, ACBBN est lui-même responsable de la haine que lui vouent des milliers de Gabonais. Son mépris, son arrogance et son penchant à justifier des actes antipatriotiques, antirépublicains et parfois même criminels en sont la cause. Nul besoin d’inciter les populations : des groupes s’organisent spontanément pour s’opposer à son discours. Il en est conscient, et c’est probablement pour cette raison qu’il est l’un des rares leaders politiques de son envergure à empêcher ses partisans de réagir sur les réseaux sociaux. Il sait qu’un déferlement de critiques acerbes s’abattrait sur lui, conséquence directe de son propre comportement.

    Il accuse le pouvoir de manipuler les populations, mais il sait pertinemment que c’est faux. Seulement, en menteur invétéré, il ne rate jamais une occasion de travestir la vérité lorsque cela sert ses intérêts. Il est le maître du sophisme au Gabon.

    Encore une fois, la puissance publique se trouve du côté d’ACBBN contre le peuple. Mais cette fois, c’est pour défendre avec justice des droits légitimes, à l’inverse de l’ère ABO-ACBBN.

  4. Gayo dit :

    On se souvient que sous les régimes Bongo, et notamment sous les gouvernements auxquels Bilié Bi Nzé a appartenu, les autorités restaient passives face à de telles dérives antidémocratiques. Si tout n’est pas parfait aujourd’hui, il est indéniable que les dirigeants actuels accordent bien plus d’importance au respect et à la dignité des citoyens que tous les gouvernements Bongo, qu’il s’agisse du père ou du fils.

    Quoi qu’il en soit, ACBBN est lui-même responsable de la haine que lui vouent des milliers de Gabonais. Son mépris, son arrogance et son penchant à justifier des actes antipatriotiques, antirépublicains et parfois même criminels en sont la cause. Nul besoin d’inciter les populations : des groupes s’organisent spontanément pour s’opposer à son discours. Il en est conscient, et c’est probablement pour cette raison qu’il est l’un des rares leaders politiques de son envergure à empêcher ses partisans de réagir sur les réseaux sociaux. Il sait qu’un déferlement de critiques acerbes s’abattrait sur lui, conséquence directe de son propre comportement.

    Il accuse le pouvoir de manipuler les populations, mais il sait pertinemment que c’est faux. Seulement, en menteur invétéré, il ne rate jamais une occasion de travestir la vérité lorsque cela sert ses intérêts. Il est le maître du sophisme au Gabon.

    Encore une fois, la puissance publique se trouve du côté d’ACBBN contre le peuple. Mais cette fois, c’est pour défendre avec justice des droits légitimes, à l’inverse de l’ère ABO-ACBBN.

  5. Akoma Mba dit :

    Pour une élection présidentielle on ferme les écoles et on rallonge l’année scolaire. N’avez-vous pas honte de ne pas pouvoir assurer la sécurité? Ce sont des choses de République Bananière en plein XXIème siècle.

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