Après un mois de jeûne autour des valeurs de partage, d’amour et d’abstinence, les musulmans du Gabon ont célébré, ce vendredi 21 avril, la fin du ramadan. Avant de communier avec les parents et amis dans les quartiers, les fidèles ont été dans les mosquées où les imams, dans l’ensemble, ont rappelé que ce mois est «celui durant lequel le musulman se dévoue à son seigneur, un mois de haute spiritualité».

Les fidèles musulmans à la mosquée Hassan II, le 21 avril 2023, à Libreville. © Gabonreview/Capture d’écran

 

Comme il est de tradition, à Libreville, la mosquée Hassan II a constitué le centre névralgique des festivités, ce vendredi 21 avril, de la fin du jeûne du ramadan, notamment en ce qui concerne la grande prière. Ceci d’autant plus que depuis le 23 mars dernier, les musulmans du monde entier et ceux du Gabon, en particulier, ont entamé le jeûne pour ce «mois béni de ramadan». Occasion pour eux de se rendre en masse dans les mosquées pour rendre grâce à Dieu au terme de ce mois d’intenses pénitences, synonyme de purification.

Débuté le 23 mars dernier, le jeûne du ramadan s’est achevé, le 21 avril, dans toutes les mosquées du pays. Les fidèles musulmans ont ainsi pu parachever ces 30 jours de jeûne dans la prière. Ainsi, l’esplanade de la mosquée Hassan II et les routes adjacentes à ce lieu de culte ont été envahies par les fidèles, venus accomplir la dernière étape de ce mois de privations. Les enfants, les femmes et les hommes de tous âges, parés de leurs plus beaux habits ont ainsi fait le déplacement pour être en phase avec les prescriptions de leur religion.

Fidèle aux habitudes, c’est le grand Imam de la mosquée Hassan II, président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG), Ismaël Océni Ossa, qui a dirigé la prière, demandant aux fidèles musulmans de rendre davantage grâce à Allah au travers de leurs actes, à l’issue de ces 30 jours de prière, de jeûne et de méditation. Une occasion pour lui de souligner une nouvelle fois que cet accomplissement répond du 4e pilier de l’Islam.

À noter que le Raïs de la communauté musulmane du Gabon, le président Ali Bongo Ondima a souhaité une bonne fête à toutes les fidèles du Gabon, d’Afrique et du reste du monde. «Le bonheur que nous avons à célébrer l’Aïd Al Fitr doit être partagé avec l’ensemble de nos compatriotes, peu importe leur religion ou leurs croyances. La tolérance et la solidarité envers notre prochain, quel qu’il soit, sont des vertus. Mais elles sont aussi le ciment de notre Nation», a-t-il écrit sur Facebook.

Pour les fidèles, le mois du ramadan est celui de l’entraide, du partage et de la solidarité sous toutes ses formes. C’est pourquoi la patience, les épreuves, la compassion, le respect de la parole donnée, entre autres, sont des vertus inhérentes au jeûne. Au terme du prêche du grand Imam, les uns et les autres ont été invités à continuer dans la piété et le respect des autres piliers de l’Islam. Ce qui participerait à sauvegarder la paix, la cohésion sociale dans le pays et dans le monde.

Le ramadan, encore appelé Aïd-el-Fitr, est un mois où les pratiquants de l’islam doivent faire preuve de générosité envers les nécessiteux à travers la «Zakat Al Fitr», une aumône versée à cette occasion. Cette aumône peut être pécuniaire ou composée d’aliments, selon les textes sacrés.

La fête se poursuit donc dans les quartiers où les repas vont être partagés entre parents, amis, voisinage, de même que c’est l’occasion pour les uns et les autres de se rendre visite et de célébrer dans la ferveur cette fin de mois de privations et de prières.

 
GR
 

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