Dans la vague de ses audiences avant sa prestation de serment, le 4 septembre, le président de la transition au Gabon a reçu la plateforme Alternance 2023 grâce à laquelle le principal challenger d’Ali Bongo a été désigné candidat consensuel. Alors qu’Albert Ondo Ossa, qui préfère que sa victoire soit déclarée, n’y était pas, le reste estime que les militaires ont évité des débordements dans le pays.

Les leaders d’Alternance 2023 reçus par Brice Clotaire Oligui Nguema. © Capture d’écran (Gabonreview)

 

Le 3 septembre dans la foulée de ses rencontres avant sa prestation de serment le 4 septembre, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguéma, a reçu les têtes de file de la plateforme Alternance 2023. François Ndong Obiang, Paulette Missambo, Alexandre Barro Chambrier, Raymond Ndong Sima, Thérence Gnembou Moutsona et Mike Steeve Jocktane, sont allés pour un premier échange avec le président de la transition après les doutes qu’ils exprimaient récemment. «Cette première rencontre a consisté d’abord à effacer les doutes qui pouvaient subsister entre nous les uns vis-à-vis des autres mais surtout aussi de comprendre et d’assainir l’avenir avec un peu plus de sérénité», a déclaré François Ndong Obiang, le président de la plateforme d’opposition.

Selon lui et les siens, la priorité à l’heure actuelle doit être la Nation. Alternance 2023 se dit pénétrée de l’idée selon laquelle les Gabonais n’ont qu’un seul pays et qu’il faut donc essayer de surpasser les états d’âme pour arriver à construire une Nation qui doit être remise «sur les rails». Lui et les autres, allaient à la rencontre de Brice Clotaire Oligui Nguéma sans Albert Ondo Ossa désigné candidat consensuel de l’opposition par cette plateforme. Principal challenger d’Ali Bongo, l’homme qui est convaincu de sa victoire au soir du 26 août remet en doute la démarche de l’armée et appelle à un recomptage des voix pour que sa victoire soit proclamée. Sur les traces de Jean Ping, il espère être déclaré président élu du Gabon et alors que la toile s’agace de sa démarche, ses frères d’arme semblent aussi être passés à autre chose.

«Nous pouvons saluer l’action des militaires»

«L’analyse de manière globale c’est qu’aucun gabonais ne saurait ignorer que les militaires ont pris le pouvoir depuis la nuit de la proclamation des résultats», a dit François Ndong Obiang regrettant le fin que cette proclamation ait eu lieu à 3h du matin. «Ce qui est déjà vraiment inique dans la mesure où quand on est élu, on prend le soin de proclamer pendant que ses concitoyens sont réveillés», a-t-il commenté. Si Ondo Ossa parle de «révolution de palais», François Ndong Obiang et Cie estiment plutôt que les militaires «sont passés à l’action, ils nous ont épargné beaucoup de drame».

Ce, dans un contexte où tout au long de la campagne ils ont observé que les populations gabonaises à travers le pays étaient traversées d’une idée essentielle : «elles n’en pouvaient plus». «Et, cette attitude pouvait nous conduire à des débordements. Donc nous pouvons saluer l’action des militaires», a soutenu François Ndong Obiang qui se veut tout de même prudent. «Maintenant nous attendons voir. Parce que nous savons que les militaires ne sauraient travailler seuls dans un pays démocratique et qu’il faille les accompagner parce qu’ils n’ont pas toutes les compétences requises mais ils sont là», a-t-il poursuivi. Pour Alternance 2023, il faut désormais trouver un espace qui permette au Gabon de fonctionner et de retrouver sa place sur le créneau international.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Alternance a fait le bon choix tout simplement…

  2. Akoma Mba dit :

    J’ai comme l’impression que Ondo Ossa n’a pas compris pourquoi les poids lourds de Alternance 2023 lui ont cédé la place.
    Il fallait être dupe et penser que Sylvia Bongo allait accepter la victoire de Ondo Ossa.Ne mentons plus aux Gabonais. Toute l’opposition savait que le PDG allait tripatouiller comme d’habitude et verser du sang et que seuls les Militaires pouvaient empécher le génocide d’Ali Baba, sa dulcinée et la bande de voleurs du Copil, du pétrole, de l’or et le Trésor Public, devenu argent de poche des Bongo.
    Il est temps d’avancer et de récupérer tout ce temps perdu pendant 55 ans d’analphabètes au pouvoir

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