African Conservation Development Group (ACDG) a obtenu du gouvernement gabonais, le droit d’utiliser environ 700 000 hectares de forêt pour y développer un projet mêlant conservation, exploitation forestière, tourisme et élevage, entre autres. 137,2 milliards de francs CFA sur cinq sont prévus pour financer le projet.

ACDG va investir 137,2 milliards de FCFA sur cinq au Gabon, pour y développer un projet mêlant conservation, exploitation forestière, tourisme et élevage, entre autres, sur 700 000 hectares de forêt. © populationdata.net

 

Comment concilier compensation carbone et développement des forêts ? Une question à laquelle le Gabon a trouvé une réponse à travers un projet en partenariat avec African Conservation Development Group (ACDG), un développeur expérimenté de projets intégrés basés sur l’utilisation durable des terres en Afrique, spécialisé dans un développement climato-intelligent axé sur la préservation de la nature.

Selon Bloomberg Green, ACDG a obtenu le droit d’utiliser environ 700 000 hectares de forêt (environ 3 % des terres du pays) afin de les développer de manière « durable ». «ACDG prévoit de déclasser un tiers des terres en tant que concession d’exploitation forestière, générant ainsi des compensations de carbone pour la protection de cette forêt. L’exploitation forestière aura lieu sur un autre tiers, mais les travailleurs récolteront les arbres sur un cycle de 25 ans et permettront à la croissance naturelle de dépasser la quantité de bois prélevée», a détaillé le média spécialisé dans l’actualité climatique.

La zone comprendra également un ranch de 100 000 hectares pour l’élevage du bétail, la conservation de la faune et le tourisme, une plantation de sucre de 23 000 hectares et un port pour les exportations. Les programmes d’élevage et de sylviculture sont en cours, tandis que l’exploitation touristique et l’installation de transformation du bois devraient commencer en 2022. Au total, le projet devrait coûter jusqu’à 137,2 milliards de francs CFA au cours des cinq premières années.

«Une partie de l’argent peut être obtenue par le biais d’une obligation verte, parallèlement au financement de projet traditionnel et à la vente d’actions. Le plan ne consiste pas simplement à rembourser la dette verte avec les bénéfices des activités», a révélé le fondateur d’ACDG. «Nous nous appuierons sur les compensations de carbone pour générer plus de revenus et les utiliser pour rembourser une partie de l’argent emprunté», a affirmé Alan Bernstein.

Malgré les incertitudes liées à la reprise du tourisme mondial du fait de la pandémie de Covid-19, le groupe a annoncé en janvier dernier le démarrage des travaux de construction de son premier lodge dans le pays. Situé sur la côte du parc national de Loango, le site est développé sous concession avec l’Agence nationale des parcs nationaux du Gabon (ANPN). Ce lodge haut de gamme, qui aura une capacité de 24 lits, vise à devenir une référence de l’écotourisme en Afrique équatoriale.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Nicolas AMVAME dit :

    Mélanger conservation et exploitation forestière n’est pas toujours évident (mais possible), si vous rajouter l’exploitation industrielle de canne à sucre et de bétail… Là, C’est vraiment pas évident… Il faudra faire doucement sur les pesticides et les pièges que certains membres du personnel de ces exploitations voudront placer… pour braconner gentillement le WE… Pas évident. Il serait bien de connaitre plus de détails sur ce projet.

  2. Lavue dit :

    La réflexion de AMVAME est bonne. Toute la question réside dans la capacité des chambres du Parlement à être sérieuses. Si elles ne sont que des caisses de résonnance du gouvernement, uniquement là que pour approuver et valider bêtement ce que le gouvernement-PDG entreprend. Il n’ y aura évidement rien à espérer. Faut jamais oublier que les promoteurs des projets investissent avant tout pour engranger de gros bénéfices. Le reste leur est secondaire. Il revient donc au pouvoir Gabonais de traiter un tel projet en y considérant tous les paramètres notamment ceux de la conservation de nos forêts. Mais dans un pays où la course à l’argent facile est une seconde nature et l’avenir politique pas très clair on peut avoir de sérieuses craintes sur les bénéfices réels que pourraient tirer le pays à long terme sur pareil projet.
    Des mésaventures dans ce type de projets il y en a beaucoup, avec des conséquences désastreuses pour l’environnement et les populations. Regardez simplement le Brésil en Amérique latine.
    Alors que nos parents PDGistes, souvent instrumentalisés, regardent au-delà de leurs nombrils.

  3. diogene dit :

    Seule la déforestation sera effective !

  4. Peter NZAMBA dit :

    Y a pas plus cupide que le gouvernement gabonais. Ce qu’il a retenu, c’est 137 Milliard de F Cfa. Le reste, que nenni. Lee White fait avaler tous ces faut projets à des gens qui ne connaissent rien de la gestion d’un pays, ni même de ce que c’est que la contrainte de la conservation et préservation de l’environnement. Lee White fait de la préservation business. Tout pour lui se résume à l’argent. pour faire le lobbying de ce projet. Ce monsieur a empoché une coquette somme bien rondelette. Préservation ne rime pas avec business….! 700 000 ha de forêts, soit près de 3% du territoire national vendu pour 137 Milliards d’investissement……..

  5. Steeve dit :

    Ils vont encore voler, comme habituellement
    Quelle études à été faite pour justifier un décaissement d autant d’argent !!?
    Comme les milliard du covid qui ont été détourné, il en sera de même pour celui la et les autre et encore les autre, jusqu’au jour ou il y aura des hommes qu’il faut à la place qu’il faut

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