Pour déjouer la vigilance des forces de l’ordre, notamment des gendarmes en poste à Meyo-Kyé, dans le département du Ntem (nord du Gabon), deux jeunes Gabonaises ont dissimulé des produits illicites dans leurs entrecuisses. Mal leur en a pris : leur stratagème a été découvert par les agents en tenue. Interpellées et interrogées, elles ont cependant été remises en liberté. Une décision qui intrigue les habitants du cru, incapables de comprendre les raisons ayant motivé leur relaxe.

Gaina-Vanelle Mengue m’Ondo et Nicole Frieda-Folyse Obame Maganga lors de leur interpellantion. © Union.sonapresse

 

Ces dernières semaines, les douaniers gabonais ont réussi à déjouer plusieurs plans des réseaux de trafiquants de drogue dans le pays. Malgré cet acharnement des nouvelles autorités à dérouter et à mettre hors d’état de nuire les adeptes de ces pratiques réprimandées par la loi, les vielles habitues gardent manifestement la peau dure. Sauf que les forces de l’ordre et de sécurité veillent au grain. En ce début de semaine, à Meyo-Kyé, à la frontière entre le Gabon, le Cameroun et la Guinée Équatoriale, les gendarmes ont en effet intercepté deux jeunes dames, la trentaine révolue, tendant de passer avec des substances prohibées : des comprimés de Tramadol (Kobolo), via des serviettes hygiéniques enfouies entre leurs cuisses, ainsi que du chanvre indien.

Ce fait divers, qui alimente la chronique dans le Grand Nord, a été rapporté ce mardi 20 novembre par le quotidien L’Union dans sa version en ligne. De nationalité gabonaise, les deux présumées trafiquantes avaient dissimulé environ 300 comprimés de Tramadol, communément appelés « Kobolos », et une quantité de chanvre indien dans des protections hygiéniques.

Alors que les nouvelles autorités mènent une lutte acharnée contre le trafic de drogues, souvent à l’origine de nombreux fléaux, notamment parmi la jeunesse, cette affaire illustre l’ampleur du problème dans la région septentrionale du pays.

Dans le département du Ntem, les deux femmes appréhendées, Gaina-Vanelle Mengue m’Ondo, commerçante sur un chantier d’orpaillage, et son amie Nicole Frieda-Folyse Obame Maganga, transportaient les stupéfiants dissimulés dans leurs protections hygiéniques. Selon L’Union, leur périple aurait commencé au Cameroun, à Kyè-Ossi, où elles se seraient procuré les 300 comprimés de Kobolos pour 150 000 francs CFA auprès d’un fournisseur. Gaina-Vanelle, qui approvisionnait les orpailleurs en denrées diverses, aurait élargi son activité pour inclure la vente de drogues, répondant ainsi à une demande croissante sur les chantiers.

«Pour échapper aux contrôles entre Kyè-Ossi et Bitam, les deux amies avaient recours à une méthode audacieuse : cacher les stupéfiants dans des serviettes hygiéniques. Un subterfuge qui aurait pu réussir si les gendarmes, conscients des ravages causés par ces produits auprès des jeunes, n’avaient pas redoublé de vigilance», relate L’Union qui précise que l’interpellation s’est produit au cours d’une fouille corporelle minutieuse.

Si cette énième saisie illustre la montée en puissance des réseaux de trafic de stupéfiants au niveau des trois frontières, nos sources s’interrogent sur les suites judiciaires de cette affaire «Après avoir été entendues, les deux suspectes ont été remises en liberté provisoire ; une décision prise par le parquet d’Oyem, mais qui étonne les enquêteurs et l’opinion publique», fait savoir le quotidien.

Des zones d’ombre persistent quant aux raisons ayant conduit à cet allègement des mesures. Dans un contexte où les nouvelles autorités s’efforcent d’éradiquer les niches de corruption et de restaurer la légalité, cette affaire souligne l’urgence d’un suivi judiciaire rigoureux.

 
GR
 

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