À l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), le secrétaire exécutif, les agents et les écogardes sont logés à la même enseigne, au point que tous attendent le règlement de deux mois d’arriérés de salaire. Une situation ayant conduit les écogardes à lancer mardi un mouvement de grève générale illimitée.

Des écogardes gabonais, le 20 décembre 2022, à Akanda. © Gabonreview

 

Ils se disent trop souvent peu considérés, voire maltraités, en dépit du danger que comporte leur travail au sein des 13 parcs nationaux dont ils assurent la protection, y compris au péril de leur vie. Pour réclamer le versement régulier de leurs émoluments et l’intégration à la fonction publique, les écogardes du Gabon ont décidé d’une nouvelle grève cette semaine. Un débrayage qu’ils n’entendent lever qu’en cas d’engagement ferme de la part des autorités.

«Nos salaires sont irréguliers, nous passons 3 à 4 mois sans salaire. Donc cette fois-ci, nous avons décidé de nous rendre en grève générale illimitée jusqu’à ce que les plus hautes autorités de la transition arrivent à nous proposer un salaire régulier», explique à RFI Sosthène Ndong Engonga, secrétaire général du Syndicat national des écogardes du Gabon.

Chose pour le moins curieuse, ces gardes forestiers, au nombre de 550 à travers le pays, ne sont pas les seuls à subir les mauvais traitements de l’État. Les agents de l’ANPN et même leur patron, qui dit comprendre leur «colère légitime», sont également payés de façon irrégulière. «C’est tous les agents de l’Agence, y compris moi-même, qui ne sont pas payés depuis deux mois. Parce que nous sommes payés par une subvention de l’État qui est inscrite dans la Loi des finances, et c’est le décaissement de cette subvention qui prend souvent du temps», explique Omer Ntougou, secrétaire exécutif.

Si la situation n’est pas revenue à la normale, les écogardes pourraient ne pas participer au défilé du 17-Août marquant le 64e anniversaire de l’Indépendance du Gabon.

 
GR
 

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