Gabon : 133 millions de FCFA pour un Médiateur de la République inexistant

Comme ces quatre dernières années, alors que le pays n’a plus nommé de Médiateur de la République depuis le départ de Laure Olga Gondjout en 2017, le gouvernement sollicite à nouveau pour 2022 une enveloppe de plus de 133 millions de FCFA. C’est déjà moins que les 183 millions alloués en 2021.

Depuis Laure Olga Gondjout, le Gabon n’a plus eu de Médiateur de la République, bien que des budgets annuels soient encore alloués à cette institution depuis 2017. © D.R.
133 480 000 de FCFA. C’est la somme dont devrait bénéficier le Médiateur de la République en 2022, selon les prévisions budgétaires présentées et défendues récemment à l’Assemblée nationale par Denis Mekam’ne. Face aux députés membres de la commission du Budget et des Finances, la ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles a assuré que cet argent permettra, l’année prochaine, de financer les missions dévolues à cette institution.
Seulement, le Gabon n’a plus eu de Médiateur de la République depuis quatre ans. La dernière personne ayant assuré ce poste est Laure Olga Gondjout. Mais après la quasi-démission de l’ancienne ministre de la Communication, plus personne n’a souhaité officiellement assumer cette responsabilité. Nommé à sa suite, le défunt Emmanuel Issoze Ngondet, ancien Premier ministre, avait décliné la nomination d’Ali Bongo, préférant son écharpe de député de Makokou.
Les budgets alloués depuis quatre ans servent-ils finalement à d’autres fins ? Ou cet argent n’est-il tout simplement pas décaissé tant qu’un nouveau Médiateur n’a pas été nommé et officiellement installé à son poste ? Pourtant, en décembre 2020, le gouvernement, par l’entremise de la même ministre en charge des Relations avec les institutions constitutionnelles, avait sollicité pour l’année 2021 l’allocation d’un budget de plus de 183 millions de francs CFA pour ce pan de la mission 5. Mission qui, en 2022, devrait se voir doter d’une enveloppe globale de 4,2 milliards de FCFA contre 3,1 milliards en 2021, et devant bénéficier non seulement au Médiateur de la République, mais également au Conseil économique, social et environnemental (2,3 milliards) et Conseil national de la démocratie (485 millions).

9 Commentaires
Gabegie, détournement et amateurisme = cahots
Les Bongo vont sucer le Gabon jusqu’à l’OS. Tsuooo!!
Gestion calamiteuse. Houphouët Boigny, 1er Président de Côte d’Ivoire disait que s’il était président du Gabon, il gouvernerait les yeux fermés. Façon de dire que notre pays est immensément riche. Mais il est géré par une bande de voleurs, d’assassins et d’incapables. Et c’est bien triste tout ça.
C’est louche toutes dotations budgétaire depuis trois ans.Ou va cet argent ?Qui utilise ça? où c’est ça la BOP d’après la définition de Mintsa(machette syndicale)
c’est pas nouveau en tous cas, nous sommes juste fort pour crier mais jamais on ne prend des actions pour y remédier. Dans quelques jours on aura oublié, et le mangement continuera de suivre son cours.
Une autre somme qui sera mise hors de portée des compatriotes.
A propos !!!
« Dans un article accusateur publié par Le Confidentiel d’Echos du Nord du mardi 26 octobre et intitulé : « Le trésor inépuisable sous Yann Koubdje à BGFI », on découvre l’existence d’un réseau de camouflage et de détournements délictueux des deniers publics mis en place par la présidence de la République avec la complicité d’une banque privée (BGFI-la banque des Bongo). Yann Koubdje serai au cœur de cette maffia ».
Source:
https://mingoexpress.com/kleptocratie-emergente-au-gabon-yann-koubdje-bgfi-et-largent-des-gabonais/
Extraits:
… »Plus profond que « le tonneau des Danaïdes », avec la seule différence qu’il a toujours été bien garni. Pendant des années, Yann Koubdge a géré un compte du temps où il était à BGFI. Il s’agit du compte n°4000304100 21008951013-55, intitulé « RE-PUBLIQUE GABONAISE – TRE-SOR PUBLIC ». Vous l’aurez compris, il est question non pas d’un compte seulement, mais de deux comptes distincts simplement couplés, qui ont toujours été provisionnés pour les besoins de trésorerie de la présidence de la République. Et pour d’autres besoins. Une sorte de compte fourre-tout. Il reçoit les royalties du pétrole et toutes les recettes issues du pétrole et tout type de bonus liés aux activités extractives. Mais ce compte était également indiqué aux sociétés parapubliques pour tous leurs dépôts au Trésor, comme les règlements d’une ardoise d’impôt. »…
que dit la cour des comptes? et la fameuse CNLCEI?? et Nkéa???
Véritable foutage de gueule. Pitié de nous…