Gabon : 11 compteurs d’eau dépouillés à Derrière-la-prison
Depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, le 30 août 2023, un couvre-feu a été instauré et reste en vigueur. De petits délits continuent cependant d’être commis la nuit, au grand détriment de la population. En effet, dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 novembre, au moins 11 compteurs d’eau ont été volés dans le quartier dit Derrière-la-prison, notamment à proximité du Samu social. Une situation fortement dénoncée par les habitants qui se sont soudainement retrouvés privés d’eau dans leurs robinets.
Si le phénomène n’était que connu dans les quartiers périphériques et dans quelques quartiers populaires, le vol des compteurs d’eau a été tristement vécu, dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 novembre dernier, au quartier dit Derrière-la-prison, à proximité du Samu social, juste après le Château d’eau. Cette nuit, plus de 11 compteurs de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) ont en effet été volés au détriment des populations. Vers qui se tourner ? Qui se cache derrière ces vols qui, selon certaines sources, alimenteraient des réseaux de trafiquants ?
Comme dans d’autres quartiers du Grand Libreville les habitants de cette zone ont été surpris de constater, au réveil, qu’une grande partie de ces dispositifs hydrauliques avait disparu pendant la nuit. Les malfaiteurs se sont emparés des compteurs avant de disparaître sans laisser de traces. Sur place, chacun n’a pu que constater les dégâts. Conséquence : toutes les maisons alimentées par ces compteurs se retrouvent privées d’eau courante.
«Le mode opératoire des cambrioleurs est simple : ils profitent de l’éloignement des compteurs d’eau par rapport aux habitations. À la nuit tombée, et en l’absence de toute surveillance, ils opèrent avant de s’évanouir dans la nature», expliquait un riverain. Mais cette fois, des questions se posent puisqu’un couvre-feu est de mise. «D’où viennent ces voleurs ? Par où passent-ils parce qu’il y a un couvre-feu et des forces de défense et de sécurité sont forcément en patrouille ? Que deviennent ces compteurs une fois volés ?»
À ces questions que se posent les victimes de ces pillages, l’on ne saurait répondre. Toujours est-il que de plus en plus, souligne une victime, «les compteurs d’eau subissent un trafic à cause de la matière avec laquelle ils sont fabriqués». D’autres sources indiquent qu’ils sont réintroduits dans le réseau avec la complicité des agents de la SEEG.
«Comment des compteurs personnalisés, dérobés, peuvent-ils être revendus à d’autres consommateurs s’il n’y a pas de complicité des agents de la SEEG ? Qui les réinitialise chez le monopoleur gabonais en fourniture d’eau ? Que fait la SEEG pour remédier à cette situation qui prend de l’ampleur ?» Telles sont encore quelques questions que de nombreuses victimes se posent.
«On parle tellement de restauration en ce moment, mais on ne comprend pas comment de tels actes peuvent prospérer. Il faut que ceux qui nous gouvernement aujourd’hui s’impliquent dans la recherche de solution pour que ces vols ne se perpétuent pas», a souhaité une victime, ajoutant qu’il y a lieu, pour la SEEG et ses partenaires, de toujours chercher à savoir d’où vient ces appareils que des tiers demandent à raccorder au réseau de distribution.
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