Fuite sur le pipeline Coucal : la riposte technique de Perenco à l’incident du 5 avril

Après la fuite de pétrole survenue dans la nuit du 5 au 6 avril 2025 sur le pipeline reliant Coucal à Rabi, la société Perenco Oil & Gas Gabon fait le point sur les actions engagées et annonce un plan de maintenance renforcé.

Vue aérienne du site Coucal, à un kilomètre environ du pipeline Coucal-Rabin. © GabonReview (montage)
Dans un communiqué transmis ce week-end, la société Perenco Oil & Gas Gabon est revenue sur l’incident survenu au niveau du pipeline 12 pouces Coucal – 18 pouces Rabi, qui avait occasionné un écoulement de pétrole brut à environ un kilomètre de la station Coucal. L’événement, détecté dans la nuit du 5 au 6 avril, avait entraîné une mobilisation rapide des moyens techniques et humains de l’entreprise.
Une réponse rapide et des mesures de précaution
Selon Perenco, la fuite a été circonscrite et la conduite concernée réparée dans un délai de 48 heures. «Une centaine de personnes ainsi que le matériel adapté ont été mobilisés immédiatement après la détection de la perte de confinement», précise la société, qui évalue la quantité de pétrole brut perdue à environ 400 barils. À ce jour, «plus des deux tiers ont déjà été récupérés», ajoute-t-elle.
Les opérations de nettoyage sont encore en cours, tandis que des prélèvements d’eau ont été effectués dans les environs. Les premiers résultats, selon Perenco, confirment qu’aucune rivière ni source d’eau n’a été affectée. L’entreprise assure qu’un «suivi environnemental continu sera assuré dans les prochaines semaines afin de s’assurer de l’absence d’impact résiduel».
Travail en coordination avec les autorités et les communautés locales
L’opérateur pétrolier affirme avoir travaillé «de concert avec les villages environnants» ainsi qu’en étroite collaboration avec les équipes des ministères du Pétrole et de l’Environnement. «Tout a été mis en œuvre pour remédier à la situation dans les meilleurs délais», souligne le communiqué, dans un contexte de vigilance accrue sur les impacts environnementaux de l’exploitation pétrolière dans la région.
Au-delà de la gestion immédiate de l’incident, Perenco annonce qu’environ 7 kilomètres de la section de 12 pouces du pipeline concerné feront l’objet d’un remplacement dans les prochains mois. Cette opération s’inscrit, selon l’entreprise, dans un programme de maintenance planifiée destiné à «renforcer l’intégrité des infrastructures» et prévenir de futurs incidents.
Ce point d’étape intervient alors que la société avait déjà été interpellée par plusieurs ONG environnementales à la suite de la fuite, relayée notamment par Gabonreview dans un article du 10 avril. Les autorités et la population attendent désormais que les engagements annoncés se traduisent concrètement sur le terrain, tant sur le plan technique qu’écologique.

1 Commentaire
Cela ressemble plus à du greenwashing malheureusement, qu’à des informations environnementales, peu ou pas d’informations précises sur les différentes techniques utilisées mise en œuvre et vérifiable sur le terrain… Tout cela reste bien vague et flou.