Frontière Gabon-Congo : Vers la signature de l’accord-cadre
Cette semaine, les experts du Gabon et leurs homologues du Congo Brazzaville planchent sur la finalisation de l’accord-cadre de coopération frontalière entre leurs deux pays. Les travaux lancés lundi ont lieu dans la capitale congolaise et devraient s’achever sur la signature dudit document.
Depuis le 15 jusqu’au 19 mai prochain, se tient à Brazzaville un atelier de formation sur la coopération transfrontalière impliquant des experts du Gabon conduits par Dr Aimé Roger Moulengui Maganga, conseiller juridique du ministre de l’Intérieur, et ceux du Congo. Ces travaux organisés à l’initiative de la commission de la CEEAC à travers son programme Appui aux frontières devraient aboutir à la signature d’un accord-cadre de coopération entre les deux pays.
Au sein du gouvernement congolais, l’on présente cette rencontre comme «un enjeu politique sous-régional majeur» qui concourt au maintien de la stabilité entre les différents pays frontaliers de l’Afrique centrale. Peu avant le début des travaux, Séraphin Ondélé, le ministre congolais de l’Intérieur a en effet rappelé qu’il s’agit d’un «enjeu qui s’inscrit dans le programme frontalier de l’Union africaine qui prescrit aux États de délimiter et de démarquer leurs frontières communes dans la paix, la compréhension mutuelle en évitant les velléités hégémoniques». Pour lui, «c’est un appel pour une Afrique sans conflit frontalier».
«Si l’Afrique veut se développer réellement, si elle veut atteindre des objectifs de la mondialisation, elle devrait commencer à s’unir, non pas en s’érigeant des barrières internes, mais en les rendant fluides afin qu’elles deviennent des espaces de sécurité et de progrès», a renchéri son directeur de cabinet lors de l’ouverture des travaux lundi, en présence de l’ambassadeur de l’Allemagne au Congo, Wolfgang Klapper, représentant d’un des partenaires internationaux de cet atelier conjoint.
En plus des conseillers juridique et de la communication de Lambert-Noël Matha, la délégation gabonaise comptait également les préfets de la Dola (Ndéndé), de l’Ogooué Létili (Boumango), de la Louétsi-Bibaka (Malinga) et de la Doutsila (Mabanda), renseigne le ministère gabonais de l’Intérieur.
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