En difficulté depuis 2018, le fournisseur d’accès à Internet iPi9 ne parvient plus à régler les salaires de ses employés qui réclament désormais 5 mois de retard sur le paiement de leurs émoluments.

Raz Biramah et son entreprise iPi9 pris attendus pour le paiement de 5 mois d’arriérés de salaire. © Gabonreview/Kongossanews

 

Au siège social de iPi9 à Libreville, les agents expriment leur ras-le-bol depuis le début de cette semaine. Ils n’en peuvent plus d’attendre le paiement de leur salaire. «Nous sommes à 5 mois d’arriérés», précise inquiet un des agents manifestant casseroles en main devant le bâtiment abritant les services commerciaux et administratifs de l’entreprise spécialisée dans la fourniture d’accès à Internet sans fil.

Si les agents apparaissent tout aussi inquiets et en colère, c’est que la situation de leur employeur semble ne laisser aucun issu favorable. iPi9 serait empêtrée dans des difficultés financières depuis 2018 au moins. L’entreprise, qui a dû se résoudre à se séparer à certains de ses employés entre-temps, a commencé par accuser quelques retards de paiement, puis a réduit considérablement les rémunérations avant de ne plus être capable de payer ses agents en activité, au point d’accumuler jusqu’à 5 mois d’arriérés.

Certains agents en colère comprennent que la concurrence à laquelle leur employeur fait face depuis la libéralisation de la fibre optique avec Moov Africa Gabon Telecom et CanalBox. D’autres, excédés par «les mensonges et les fausses promesses» dont ils accusent la direction générale y voient une absence de volonté d’innovation. Ils n’hésitent plus à s’en prendre personnellement à Raz Biramah, patron de la boîte, le traitant d’«amateur», «esclavagiste» et même de «sorcier», en témoigne les banderoles accrochées sur les murs du siège de la montée de Louis.

 

 
GR
 

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