La communauté gabonaise annonce pour le samedi 4 juin devant la préfecture de l’Ariège (Foix) un sit-in pour tenter d’empêcher l’expulsion dont est menacé depuis fin avril Gideon Ekomo Ondo. Le jeune compatriote de 19 ans se trouve actuellement au Centre de rétention administrative malgré la récente mobilisation d’une députée et du Réseau Éducation sans frontière (RESF) de sa localité.

La communauté gabonaise de France annonce un sit-in le 4 juin à la préfecture de Foix pour empêcher l’expulsion du jeune Gideon (image d’illustration). © Reuters

 

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Nouvelle mobilisation prévue en faveur de Gideon Ekomo Ondo. La communauté gabonaise de France annonce pour samedi un sit-in devant les locaux de la préfecture de l’Ariège à Foix. Objectif : tenter d’empêcher l’expulsion dont est menacé le jeune compatriote depuis fin avril dernier. Sa détention qui dure depuis plus d’un mois au Centre de rétention administrative (CRA) de Cornebarrieu, Gideon la doit au refus de la préfète Sylvie Danielo-Feucher de lui trouver des circonstances atténuantes, en dépit de son jeune âge et du fait qu’au Gabon, il ne sera accueilli par aucune famille, son père qui, semble-t-il, l’a abandonné dès ses 2 ans est introuvable, à en croire Christian Morisse, porte-parole du Réseau Éducation sans frontière (RESF) en Ariège. La préfète le juge dangereux pour la société.

Gideon, un dangereux criminel ?

En effet, faut-il rappeler qu’en France, «l’expulsion [d’un étranger] est prononcée dans des situations très graves, liées à la protection de l’ordre public ou en cas d’atteinte à la sûreté de l’État. Elle est prise par le préfet ou par le ministre de l’Intérieur». Présenté comme «le site officiel de l’administration française», le site Service-public.fr précise néanmoins que si «l’étranger peut être renvoyé de force dans son pays d’origine ou dans un autre pays, la procédure est encadrée et doit être justifiée».

À la préfecture de Foix, le jeune Gideon semble donc être placé au même niveau qu’un terroriste ou un dangereux criminel, tout ça pour des faits survenus en 2019. Le jeune homme de 19 ans scolarisé en classe de première au LP Jacquard de Lavelanet, en section logistique, a en effet été impliqué dans une bagarre devant un collège. Une rixe qui l’a conduit devant le tribunal pour enfants. RESF informe qu’il a été condamné à un avertissement judiciaire, donc à un simple rappel à la loi.

Seulement, à Foix, on évoque deux signalements pour violence avec arme et violences aggravées. «Mais il n’y a jamais eu d’arme dans ce dossier», a rétorqué en mai dernier porte-parole du RESF cité par La Gazette ariégeoise. Et si Mme Hamel admet que «c’était un peu compliqué l’an passé en seconde», la professeure principale de Gideon assure que «cette année, tout le monde est unanime pour considérer qu’il fait de vrais efforts, que c’est très positif. Ses études lui tiennent à cœur, il a les capacités pour réussir dans son BP logistique».

Majeur depuis juin 2021, Gideon a fait sa demande de titre de séjour l’année dernière. Pour seule réponse, il a reçu une Obligation de quitter le territoire français, la fameuse « OQTF ».

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Après tout ce qu’elle vole au Gabon, cette POURRITURE de France ne devrait même pas chasser un seul Gabonais de son sale territoire sans intérêt, si ce n’est que l’intérêt de profiter de nos richesses qu’ils en profitent depuis un peu plus d’un siècle. Pitié. A Ntare Nzame. Ils n’ont même pas honte de faire ça. Pauvres hypocrites.

  2. ACTU dit :

    Les statistiques migratoires montraient il n’y a pas longtemps qu’il y aurait environ 2000 Gabonais en France contre 20000 Français au Gabon.

    Le ratio est donc de 1 pour 10 (1 :10). Ce qui veut tout simplement dire que pour un Gabonais expulsé de France ce sont dix français qui doivent être expulsés du Gabon vers leur pays d’origine, la France.
    Il ne sert à rien de continuer à perdre le temps et l’énergie à discuter avec ces gens-là. Leurs décisions obéissent à un calendrier et un agenda bien clairs que tous les préfets ont l’obligation d’exécuter sur la demande de l’Elysée, du Quai d’Orsay(ministère des Affaires étrangères) et la Place Beauvau (Ministère de l’intérieur).
    C’est maintenant à nous de comprendre et d’agir.

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