Le 18 décembre s’est tenu à Vienne, en Autriche, le forum Afrique-Europe sur le numérique. L’enjeu de ce forum était de mettre l’accent sur le potentiel numérique des deux continents afin de repenser leur coopération. Le Gabon y était représenté par Pierre-Claver Maganga Moussavou, le vice-président de la République.

Pierre-Claver Maganga Moussavou a représenté le Gabon au forum de Vienne sur le numérique. © D.R.

 

Conduire la coopération entre l’Afrique et l’Europe à l’ère du numérique. Tel était le fil conducteur du forum de Vienne, tenu le 18 décembre. Le Conseil de l’Union européenne et l’Union africaine (UA) se sont réunis autour de cette problématique avec pour ambition de promouvoir l’innovation et la numérisation en tant que catalyseur du développement des deux continents et de l’Afrique en particulier, dans le futur.

Une façon de repenser la coopération entre les deux continents dans un contexte où l’Europe reste perçue comme celle qui dicte à l’Afrique la conduite à tenir. L’idée de ce rendez-vous était de bâtir un partenariat équitable entre les deux continents. C’est d’ailleurs ce qu’estimait récemment Jean Claude Juncker, président de la Commission européenne, qui affirmait que «l’Afrique n’a pas besoin de la pitié». «Elle a besoin d’un partenariat équilibré et nous européens, nous avons besoin au même titre de ce partenariat», avait-il déclaré.

Le vice-président de la République, Pierre-Claver Maganga Moussavou qui a représenté le Gabon à ce forum, y a vu un espace pour réitérer les attentes de l’Afrique vis-à-vis de l’Europe, pour un partenariat gagnant-gagnant. «L’Afrique cherche un développement équitable, un développement partagé avec l’Europe qui doit mettre d’énormes moyens d’abord pour faire en sorte que l’Afrique rattrape son retard, et qu’ensuite, main dans la main, elles puissent regarder dans la même direction», a-t-il signifié. Pour lui, il s’agira «de faire en sorte que le numérique puisse apporter à nos deux continents toute l’attente de nos populations».

Le forum de Vienne a notamment mis l’accent sur le potentiel numérique inexploité afin d’approfondir le partenariat entre les deux continents dans les domaines du commerce et des échanges technologiques. Dans cette optique, il a souligné l’importance du numérique pour la croissance économique, les possibilités de création d’emploi, «l’édification de sociétés résilientes et l’accomplissement des objectifs de développement durable».

Selon le vice-président gabonais, le Gabon n’est pas en marge de telles thématiques dans la mesure où le pays mène plusieurs actions pour promouvoir le secteur. «Des lois sont en étude et sont en voie d’être adoptées par le Parlement. Sur le plan des infrastructures, la fibre optique est en train d’être mise en place à travers tout le Gabon. Et en même temps, une coopération sous régionale avec la connexion avec le Congo et prochainement avec le Cameroun et la Guinée équatoriale. Sur le plan des services, le numérique peut apporter au niveau du Gabon, au niveau de l’éducation, de la santé, même de l’administration. Tout cela est une évolution et en plus, cela devrait permettre de fournir beaucoup de travail et de réduire le chômage dans notre pays», a déclaré Maganga Moussavou.

Depuis 2016, le Gabon compte sur le relèvement de la part du numérique dans le PIB afin de soutenir sa croissance économique. Pour l’heure, la contribution du secteur numérique au PIB est de 5%, selon l’Aninf.

Auteur : Alix-Ida Mussavu

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Le réveil dit :

    Sa les pingistes et les bongoistes ne l’aime pas

Poster un commentaire