La Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) a convoqué le président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) à son siège, le 7 février prochain, pour affaire le concernant. Pierre Alain Mounguengui serait-il dans le viseur de l’institution chargée de la prévention, investigation et consultation sur l’enrichissement illicite ?

Le président de la Fegafoot est convoqué à la CNLCEI, le 7 février 2022 à Libreville. © Fegafoot

 

A la tête de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) depuis 2014, Pierre Alain Mounguengui pourrait vivre une fin de mandat agitée. Ce dernier est convoqué par la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) à son siège sis à Libreville, le 7 février prochain, pour affaire le concernant. «Votre présence est obligatoire», a insisté le courrier relatif à la convocation de Pierre Alain Mounguengui et daté du 2 février. Si rien n’a filtré sur le motif de cette convocation, l’on imagine aisément qu’il est en rapport avec des faits de corruption ou l’enrichissement illicite.

Créée en 2003, en effet, la CNLCEI a pour principales missions la prévention, investigation et consultation sur l’enrichissement illicite. Ainsi, la CNLCEI soupçonnerait-elle Pierre Alain Mounguengui, dont l’institution gère un budget conséquent chaque année, de s’être illégalement enrichi ? L’on en saura un peu plus à l’issue de la convocation du 7 février.

En entendant, les langues se délient déjà pour parler d’un acharnement visant à faire tomber le concerné, dont le nom a circulé dans l’affaire de pédophilie dans le football, et ainsi l’empêcher de briguer un troisième mandat à la tête de la Fegafoot. Selon certaines sources en effet, Pierre Alain Mounguengui serait candidat à sa propre succession en mars, et n’aurait aucun mal à se faire réélire, quel que soit son adversaire, la quasi-totalité de l’électorat, composé des présidents de ligue de football, étant acquis à sa cause. Simple vue de l’esprit ou réalité ?

Plus prudents, certains pensent, à l’instar de Pablo Moussodji Ngoma, que la convocation de Pierre Alain Mounguengui est une simple formalité. «Les associations nationales sont soumises aux audits pour justifier la manne versée pour le fonctionnement ou les différents projets de développement», a expliqué le journaliste sportif dans une tribune libre, le 2 février. Pour supporter ces charges, le Fegafoot bénéficie d’une subvention annuelle de 500 millions de francs CFA versée par la Fédération internationale de football association (Fifa). «C’est à ce titre que la Fifa protège ses membres en leur assurant une certaine indépendance pour souvent évoquer la question de l’ingérence. Le président Mounguengui n’aura aucune peine à soumettre aux membre de la commission tous les rapports financiers validés par la Fifa pour clore un débat qui ne mérite pas d’être», a conclu Pablo Moussodji Ngoma.

 
GR
 

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