La première réunion du Groupe focal Afrique centrale de l’Association des fonds d’entretien routier africains (GFAC-Afera) pour l’année 2025 s’est ouverte ce mercredi 19 février à Libreville sous le thème «Vers un financement durable des fonds routiers pour un meilleur entretien des réseaux routiers d’Afrique centrale». Cet événement qui marque le retour des activités de l’Afera au Gabon, dix ans après la dernière rencontre de ce groupe focal à Libreville, devrait permettre jusqu’au 22 février de réfléchir pour assurer un réseau routier résilient et durable, contribuant au développement économique et à l’intégration régionale de l’Afrique centrale.

Flavien Nzengui Nzoundou (au centre) ouvrant les travaux. © GabonReview

 

Du 19 au 22 février 2025, se tient à Libreville la première réunion annuelle Groupe focal Afrique centrale de l’Association des fonds d’entretien routier africains (GFAC-Afera). Un enjeu stratégique pour l’entretien routier dans un contexte où les défis à relever son nombreux. Directeur général du Fonds autonome national d’entretien et d’investissement routier du Gabon (FANEIR), Régis Emane a d’ailleurs souligné l’importance de cette rencontre pour le développement des infrastructures routières en Afrique centrale. Il a rappelé que le Conseil des ministres du 13 février 2025 a adopté un texte portant sur la création et l’organisation du FANEIR, marquant une évolution du FANER vers un fonds de troisième génération.

Ce qui élargit ses missions au financement de la construction de nouvelles routes et à l’aménagement du réseau routier national existant. Dans sa démarche, il a mis en évidence les difficultés majeures auxquelles sont confrontés les fonds routiers de la sous-région, notamment l’inadéquation entre les ressources disponibles et les besoins réels d’entretien, notant qu’il est crucial de renforcer les ressources traditionnelles et d’explorer de nouveaux mécanismes de financement, intégrant un appui des gouvernements, des partenaires techniques et financiers, ainsi que du secteur bancaire sous-régional.

Assurer un réseau routier résilient et durable

Photo de famille et instantané de la première journée. © GabonReview

Le président du GFAC a quant à lui insisté sur l’engagement nécessaire des dirigeants des Fonds d’entretien routier, appelant à une implication plus forte pour la mise en œuvre des objectifs de l’Afera. C’est donc à juste titre que durant quatre jours, les participants à cette rencontre réfléchiront sur le modèle de financement du fonds routier, les défis du groupe focal, les opportunités de collaboration et l’optimisation des cotisations et bien plus. L’Afera, a souligné Aubin Essaie Moussa son président, un acteur clé pour un financement durable. Créée le 18 décembre 2003 à Libreville, elle regroupe 35 pays africains et mène des plaidoyers auprès des gouvernements pour un financement adéquat et durable de l’entretien routier.

Elle travaille à la migration des fonds d’entretien routier de première génération vers des fonds de troisième génération, capables d’investir dans les infrastructures, et ambitionne d’être reconnue comme une agence spécialisée par l’Union africaine, ce qui renforcerait son rôle dans la recherche de solutions innovantes pour l’entretien routier. Lors de cette première journée, Aubin Essaie Moussa a souligné «la nécessité d’une coordination efficace pour surmonter les obstacles existants pour relever le défi du financement des fonds d’entretien routier en Afrique centrale».

L’importance d’une coordination efficace

Après la rencontre d’Abidjan en mai 2024 portant tout aussi sur le financement durable des fonds d’entretien routiers, il exhorte les participants à la réunion de Libreville à s’intéresser à la diversification des sources de financement, la création de fonds spécifiques adaptés aux besoins de chaque pays, ainsi que l’optimisation de la collecte des ressources grâce à une tarification appropriée. «La thématique s’inscrit en droite ligne des ambitions des autorités de la transition en matière d’infrastructures routières», a pour sa part noté le ministre d’État, ministre des Travaux publics Flavien Nzengui Nzoundou.

Il a rappelé l’urgence de restaurer un réseau routier dégradé, qui constitue un frein à la mobilité et au développement économique et a mis en lumière l’importance d’une coordination efficace et d’un engagement collectif pour surmonter les obstacles liés au financement des infrastructures routières. «Je ne doute pas de votre efficacité à entretenir des mécanismes de financement innovants et plus durable pour un meilleur réseau routier des pays de la sous-région qu’il faudra soumettre aux autorités politiques respectives de nos États dans l’esprit de l’intégration de notre sous-région» a-t-il fait savoir ouvrant les travaux.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. M IKIKA dit :

    Qui va générer l’argent pour ces financements ?
    Qui va gérer ces sommes et le matériel ?
    àkié ! Comme la CNAMGS, nos routes peinent à être entrenu faute de financement, mais nous allons participer au niveau de l’Afrique Centrale.

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