Fondation Jeanne Ebori : La dépouille d’un nouveau-né séquestrée pour de l’argent
Le Centre hospitalier universitaire Mère et Enfant de la Fondation Jeanne Ebori (CHUMEFJE) refuse de remettre à une mère en détresse, la dépouille de son nouveau-né. L’établissement hospitalier exigerait au moins 40 à 60% d’une facture de 817 415 francs CFA pour libérer la dépouille du bébé, décédé le 3 juillet d’une crise cardiaque après 11 jours passés dans une couveuse.
Mme Bissosso et sa fille sont dans la détresse. Elles souhaitent récupérer la dépouille de leur nouveau-né, décédé le 3 juillet à Libreville au Centre hospitalier universitaire Mère et Enfant de la Fondation Jeanne Ebori (CHUMEFJE). Ce que l’établissement hospitalier refuse catégoriquement du fait d’une facture non payée. «Ma fille est venue ici en grossesse et elle a subi une césarienne. Le bébé avait un faible poids, moins de 2 kg, et a été placé dans une couveuse», a raconté Mme Bissosso le 12 juillet à Gabonactu.
Les médecins ont justifié l’intervention chirurgicale pour sauver l’enfant et sa mère, car cette dernière courait le risque d’une éclampsie, une crise convulsive généralisée survenant chez une femme enceinte dans un contexte d’hypertension gravidique. «Ma fille est arrivée à l’hôpital le 21 juin, où elle a été opérée aux alentours de 17 heures. Malheureusement, le 3 juillet, en dépit des efforts de l’hôpital et l’assurance des médecins sur la bonne santé du bébé, on nous a informé que ce dernier est décédé d’un arrêt cardiaque», a relaté Mme Bissosso.
La compassion des plus hautes autorités
La maman et sa fille sont arrivées à l’hôpital le 12 juillet, précisément au service de recouvrement, pour réclamer la dépouille du nouveau-né. A leur grande surprise, il leur a été signifié que cela est impossible sans le versement de 40 ou 60% d’une facture s’élevant 817 415 francs CFA. Pour rappel, l’accouchement dans les hôpitaux publics est entièrement gratuit, mais pas la couveuse. «J’avais 120 000 francs CFA sur moi que j’ai proposés au service du recouvrement de Jeanne Ebori. Mon interlocuteur a refusé de les récupérer, exigeant la totalité de la somme», a regretté Mme Bissosso.
Les tentatives de sollicitation de la direction du CHUMEFJE, pour expliquer l’inflexibilité l’établissement dans cette affaire sont restées vaines. En attendant, Mme Bissosso et sa fille en appellent aux plus hautes autorités. «Nous réclamons la dépouille de bébé car sa mère est dans la détresse. Nous supplions les autorités d’avoir un peu de compassion pour ce nouveau-né», ont-elles conclu.
8 Commentaires
Quand vous arrivez dans les hôpitaux dépourvus du strict minimum pour vous soignez, vous vous plaignez, ce qui est normal. Cependant quand on demande à chacun de faire un effort pour que les hôpitaux puissent fonctionner de façon acceptable, personne ne veut faire cet effort, à la fin on se demande bien ce que vous voulez . Dans aucun pays au monde la santé est gratuite, il y a toujours quelqu’un qui paye en bout de chaîne. Plus nous serons nombreux à nous acquitter de nos frais de santé mieux nos hôpitaux pourront mieux nous soigner, si tant est que nous voulons effectivement des soins de qualité…A chacun de voir.
Quand vous arrivez dans les hôpitaux dépourvus du strict minimum pour vous soigner, vous vous plaignez, ce qui est normal. Cependant quand on demande à chacun de faire un effort pour que les hôpitaux puissent fonctionner de façon acceptable, personne ne veut faire cet effort, à la fin on se demande bien ce que vous voulez . Dans aucun pays au monde la santé est gratuite, il y a toujours quelqu’un qui paye en bout de chaîne. Plus nous serons nombreux à nous acquitter de nos frais de santé mieux nos hôpitaux pourront mieux nous soigner, si tant est que nous voulons effectivement des soins de qualité…A chacun de voir.
Monsieur a fait le tour des 195 pays qui existent dans ce monde, visité leurs hôpitaux publics et systèmes et infrastuctures sanitaires, analysé les dépenses en matières et peut ainsi gaillardement conclure: « Dans aucun pays au monde la santé est gratuite ».
Quand je pense que des amis là à côté en Guinée Equatoriale me disent régulièrement que les traitements sont graduits dans la majorité des hôpitaux publics. C’est également le cas en Afrique du Sud et au Danemark. Sauf si la Guinée Equatoriale, l’Afrique du Sud et le Danemark ne font pas partie du monde.
J’insiste cher monsieur, en bout de chaîne il y a quelqu’un qui paye, d’une façon ou d’une autre. Pas de polémique stérile si vous voulez continuer votre vie d’illusions , libre à vous. En ce qui me concerne très humblement, j’invite la communauté nationale à un changement de paradigme…
Je pense que notre petit pays très très et très riche et un innocent(nouveau -ne)son âme ne pourrait jamais et jamais souffrir de ce TRAITEMENT HUMAIN.l’argent du Gabon pas pour le gvnment(qui doivent vivre 100%heureux et le reste de la POPULATION SOUFFRE.
Bjr. Monsieur les parlementaires et le gouvernement ne soyez pas contradictoire (texte de loi), comment comprendre qu’un accouchement au Gabon soit gratuit (donc les cas eutociques et dystociques) mais que les situations de survenus (décès) soit payants. Il est donc important de refaire la sensibilisation ici en précisant cette gratuité ou pas de l’entrée à la sortie pour éviter de pareil humiliation. Vous imaginez la dépouille d’un bebe détenue et qui plus est à JE pour du pognon. Comparaison n’est raison mais autant les accidentés de Mouila et le jeune à la grenade de POG on été soutenus pour dame BISSOSSO et sa fille ne faisons pas couler les larmes… ALLEZ LE BORD DE MER un petit geste. Amen.
C’est desole de constater dans un cas de figure que l’humanisme ne ravie pas nos coeurs…c’est triste de constater cette attitude derisoire et decevante…il serait convenable de revoir cetains modes de fonctionnement fans nos hopitaux pour ne pas en arriver la….
J’ai une question c’est celle de savoir à combien le montant de cette facture se serait il élevé si l’enfant avait survécu? Nous voyons des gens qui réclament d’être payés pour n’avoir pas pas été capable d’accomplir leur mission qui est celle de sauver les vies. Ils ont promis que la mère et l’enfant allaient vivre ils ont manqué à leur parole et on demande de l’argent. Ils vendent la détresse.