Fonctionnement du comité technique du PDG : Escroquerie intellectuelle
Paul Biyoghé Mba et Michel Essonghé tentent de jouer les pompiers et de faire croire qu’ils n’ont pas compris que c’est la gouvernance d’Ali Bongo qui est en cause.
«Le PDG est à la croisée des chemins», diagnostiquent les co-présidents du comité technique mis en place à l’issue de la réunion du comité permanent du bureau politique du 4 juillet dernier. Aveu de taille. Doit-on pour autant ramener les structures statutaires au rang de spectateurs ? Faut-il remettre son destin entre les mains de deux militants réputés pour leur égoïsme ? Bien entendu, la mise en place de ce comité ad hoc est lourde de sens. Elle traduit la prise en compte d’une situation d’exception. Du coup, tout militant est libre d’épiloguer ou analyser les conséquences de la situation actuelle.
En fait, il convient de s’accorder sur le mandat et la nature de ce comité. Pour cela, il faut interroger la lecture exclusive propagée par Paul Biyoghé Mba et Michel Essonghé, visiblement décidés à réduire cette instance à leurs seules personnes. Sans être dans les secrets des dieux, on peut s’étonner de cette tentative de confiscation du cercle de réflexion. Or, de toute évidence et pour plus d’efficacité, le brainstorming en cours aurait gagné à s’ouvrir à l’ensemble des sensibilités. Loin de tout procès en sorcellerie, il faut aussi rechercher le sens profond de l’intitulé du document censé mettre un terme à la phase actuelle : «Plan de redynamisation». Si l’on comprend bien, le PDG manque de dynamisme ! Malgré sa majorité écrasante dans les deux chambres du Parlement, en dépit de la présence massive de ses militants dans la haute administration et l’ensemble des grands corps d’Etat, il accuse un déficit de vigueur, de mordant et d’abattage. Rien de plus, ni de moins ! Naturellement, cette sentence n’a rien d’une pique ou d’une remise en cause de la gouvernance du «distingué camarade»…
Tromperie
Et pourtant, le communiqué publié le 13 juillet courant dans les colonnes du quotidien L’Union est édifiant. «Les valeurs (…) de dialogue, de tolérance, de paix, de respect, d’humilité et de travail semblent être oubliées par ceux qui devraient les préserver», y lit-on. Autrement dit, le président du PDG et le secrétariat exécutif de ce parti font la promotion du mutisme, du sectarisme, du conflit, du cynisme, de l’arrogance et du divertissement. On y apprend aussi que la vie interne à ce parti est caractérisée par «la morosité». En d’autres termes, l’alacrité, la bonne humeur, la frénésie et le bouillonnement intellectuel ont, depuis longtemps, quitté cette formation politique. Nonobstant cet état des lieux accablant, Paul Biyoghé Mba et Michel Essonghé essaient d’en confisquer l’entreprise de rénovation. Comment croire en la sincérité d’une telle démarche ? Il y a comme tromperie quelque part…
Manifestement, la refondation du PDG est une nécessité. Mieux : une urgence. Selon les duettistes du comité technique, il s’agit de conjurer le risque de démobilisation et «les dérives divisionnistes». Sous ce prétexte, ils essaient de se poser en pompiers, en sauveurs. Mais, là réside la principale arnaque intellectuelle. Même si les minutes ou le compte rendu de la réunion du comité permanent du PDG n’ont jamais été rendus publics, le mandat du comité technique se ramène de toute évidence à la conciliation. Il s’agit d’une mission classique de résolution des conflits. En conséquence, il ne sert à rien d’essayer de lui donner une signification particulière. Conformément aux normes, il faut s’efforcer de tenir compte des différentes factions pour inscrire la problématique posée dans une perspective à moyen et long termes. En un mot comme en mille, les parties à l’origine de la crise interne au PDG devraient pouvoir se présenter synchroniquement devant les conciliateurs pour des échanges confidentiels visant à dégager une position de compromis. Concrètement, il serait opportun de les intégrer dans le comité technique.
Fond de la question
Paul Biyoghé Mba et Michel Essonghé disent «(consulter) ardemment des membres des instances du (PDG)». En clair, ils mènent des consultations à la carte et s’arrogent le droit de choisir les personnalités à auditionner. Cette manière de faire est-elle de nature à rassurer les exclus ? Pourquoi discriminer là où il faut plutôt rassembler ? Ne valait-il pas mieux associer des représentants des différentes sensibilités ? L’audition par deux personnalités désignées par le chef suprême du parti n’est pas le meilleur moyen de libérer la parole, d’aller au fond des choses. Si on n’y prend garde, cette séquence pourrait se muer en un moment de délation et de règlement de comptes. Est-ce bien l’objectif poursuivi ?
Pour sûr, des militants PDG écriront ou se présenteront devant les duettistes du fameux comité. Ils feindront de livrer leur lecture de la situation et d’esquisser des solutions, pour ensuite se confondre, en privé, en récriminations, imprécations et jérémiades. Ce fonctionnement-là, les militants PDG en ont fait leur marque de fabrique. Ce manque de sincérité, cette propension à défendre publiquement des idées abjurées dans le confort des salons feutrés faussent tout diagnostic opérationnel. En vérité, la sortie d’Héritage et Modernité met en lumière le reflux de la conception patrimoniale de l’appareil partisan et le rejet de la gouvernance d’Ali Bongo. Là réside le fond de la question. Si les militants PDG se disent attachés à leur parti, ils supportent de moins en moins la tendance à le considérer comme un héritage familial. Au-delà, ils en ont marre de la primauté d’un homme et veulent fonder leur action sur le cadre juridique et institutionnel. Ces récriminations se devinent aisément à travers la dénomination du courant emmené par Alexandre Barro Chambrier. A Paul Biyoghé Mba et Michel Essonghé de le comprendre… Aux autres de ne pas se laisser enfumer…
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Le PDG, qui a pourtant inscrit le vocable « Dialogue » dans sa devise, exècre au plus haut point le langage de la vérité. D’où les tours de passe-passe abracadabrantesques que sert le duo infernal Biyoghé Mba/Essonghé. La gouvernance d’Ali Bongo est une catastrophe, c’est ce que beaucoup de pédégistes reconnaissent, à la base. Cela aurait dû, je crois, servir de point de départ à la tentative de résolution des problèmes qui minent ce parti et lui font courir un risque d’implosion.
Parce que je considère qu’une avancée démocratique, même infime, dans le fonctionnement du parti au pouvoir peut déboucher sur une ouverture relative du jeu démocratique pour l’ensemble du pays, j’exhorte H&M à tenir bon et à ne pas se laisser « enfumer », pour reprendre le mot de Roxanne dans ce brillant article.
Que peuvent faire des acteurs sans talent n’ayant même pas un script commun ? de surcroit à la tête d’1 structure dont l’autorité et la légitimité ne sont reconnues par personne ? Epsilon sinon rien!! Le Parti Dictatorial Gabonais apparait sous son vrai jour : 1 masse obèse, couteuse et inutilement gonflée d’arrogants égoïstes mythomanes qui refusent la primauté à ceux qui veulent travailler beaucoup ayant leur propre agenda secret ; Comme pour alcool faut attendre que la fermentation s’achève pour voir ce qui restera le temps de l’esbroufe et l’enfumage est passé ….
Ndégo é ré anag’awani, é zélé anag’araro [On est amis à 2 pas à 3] Proverbe Myènè
Bon, je ne suis pas du PDG. Je déteste même ce parti dont on hérite de père en fils avec la complicité et l’aval de ses ténors, mais, je crois que ce comité technique aurait du s’élargir comme suit :
Co-présidents : Paul Biyoghé Mba et Michel Essonghé
Commissaire chargé de la logistique et des moyens : un membre du cabinet du président de leur parti désigné par Moubelet
Commissaire chargé des questions juridiques et administratives : un mec du secrétariat exécutif désigné par Boukoubi
Rapporteur général : Christel Mimbourg en tant que présidente UFPDG
Rapporteur adjoiny : Vivien Péa en tant que président UJPDG
Membres de droit : Faustin Boukoubi, Luc Marat-Abyla et Raphaël Mangoala
Sinon, à mon avis, à la place de Biyoghé Mba et Essonghé, il fallait mettre Nzouba Ndama et Toungui. Biyoghé et Essonghé n’ont rien à faire là….
Je croyais être le seul qui avait la grosse bouche, mais je vois que Iboundji n’est pas en reste.
Tenter de réunir Essongue et Biyoghe Mba, c’est comme faire croiser un mouton et une chienne. Je n’ose pas penser au résultat de ce croisement, car n’étant pas scientifique comme Daouda Mouguiama.
A force de mentir et de forcer les choses, on va bientôt assister a une bagarre rangée. Chaque village ou chaque province va commencer a faire le bilan de Distingue camarade dans son village ou sa province.
Ali est véritablement mangé et bilongotte pour avoir perdu aussi facilement le contrôle de ce gros paquebot sans moteur ni voile.
On croyait avoir touché le fond, on se rend compte qu’on est en présence d’un trou sans fin.
Viva la bamboula et les coups tordus a volonté.
Vous épiloguer c’est bien. Mais il importe tout de même de vous rapprocher des instances du Pdg ou échanger avec le comité technique pour mieux cerner la démarche mise en oeuvre. La désignation de l’ensemble des membres du comité incombe t-elle à Biyoghe et à Essonghe? Des auditions ont déjà eu lieu avec les organismes du parti et dans les camps on retrouve les membres de HM et autres tendances.les contributions des camarades sortes de brainstorming seront forcement analysés quand le comité sera élargi. C’est une analyse objective que je fais connaissant la gravité de ce dossier. Arrêtons donc de prêter des intentions à qui que ce soit. Et je demeure convaincu que le comité technique n’echouera pas,s’il y a échec ce sera celui d’Ali à qui incombe d’appliquer toutes les résolutions.
@Etina
J’ai milite au PDG et je connais comment ça marche ce truc la. Personne ne pouvait se lever et parler des tares du parti. Le faire comme on a vu les héritiers le faire, c’est la preuve qu’il n y a plus de commandant aux commandes.
C’est quoi le rôle du secrétariat exécutif? au delà du distingué Biafra, c’est la seule instance qui règle les pbs du parti’
Boukoubi est tellement faible et stupide, qu’il n’a non plus les couilles pour jeter le tablier. Il a échoue depuis qu’il est a la tête du secrétariat.
Il ne sortira rien de ces entretiens ou consultations. les préalables a un dialogue est de convoquer un congres. Ali ne prendra jamais ce risque pour éviter de se faire désavouer.
Le parti est mort Etina, bien mort. Si on avait encore une opposition, le coup de grâce aurait été déjà porté. mais hélas.
Au fait, sais-tu que Ya Ali subit des menaces des vieux caciques et fils forts des papas qui lui répètent » Essaies de me toucher et tu verras » kiakiakiakiakiakia. La peur a changé de camp.
C’est la gouvernance (patrimoniale) du distingué biafrais qui est mise en cause et pas les fondamentaux (républicains) du parti. P.B.M. et M.E. échoueront. En effet ces deux apparatchiks, grands manœuvriers en eaux troubles pour leurs propres intérêts, sont plus bongoïstes que pédégistes. Ils ne sauraient déplaire au roi ibo.
Le PDG n’a jamais été un parti politique. Le PDG a tjrs été une association de filous ayant pour objectif de piller le Gabon tout en maintenant la population sous perfusion.
Depuis l’entrée de nouveaux associes en 2009, le but est tjrs de piller le Gabon mais en taillant la part belle au roi Ali Ben et à ses amis. C’est la seule chose qui a change.
Qui peut me développer les idéologies du PDG? Qui peut sortir l’un de ces programmes de société depuis sa création?
La tortue et le crabe jouent désormais à un jeu avec des cartes obsolètes. HM et Mogabo ont des estomacs sans fond. Aucune palabre ne pourra les satisfaire.
Ali Ben, encore une erreur de ta part. Il faut vraiment que tu fasses tes bagages, ce n’est plus possible.
Ôtep