Les travaux de l’atelier consacré à la revue des rapports nationaux de la réunion préparatoire d’audit régional coordonné sur les flux financiers illicites (FFI) se sont achevés, le 16 mai à Libreville. Les experts, superviseurs et les rapporteurs des pays membres de l’Organisation africaine des Institutions supérieures de contrôle (ISC) des finances publiques (Afrosai) se sont séparés sur une note de satisfaction, tout en fixant à juin, le dépôt des rapports d’audits définitifs. Comme à l’ouverture, c’est le représentant du Premier président de la Cour des comptes, le doyen Pierre Maganga-Bakita, qui a clôturé les travaux.

Le doyen Pierre Maganga-Bakita (au milieu) prononçant son allocution de clôture. © GabonReview

 

Avec le concours de l’Union africaine (UA) et de la coopération allemande et surtout de la Cour des comptes du Gabon, l’Organisation africaine des Institutions supérieures de contrôle (ISC) des finances publiques (Afrosai), a organisé, du 13 au 16 mai, à Libreville, l’atelier sur «la revue des rapports nationaux de la réunion préparatoire d’audit régional coordonné sur les flux financiers illicites (FFI)». Ces travaux ont été suivis d’un autre chantier axé sur l’«audit du cadre législatif, réglementaire et institutionnel de la mobilisation des recettes fiscales». 

Cet atelier était donc consacré à l’examen des projets de rapports d’audit presque finalisés, de chaque ISC, et entamer ensuite la discussion et la préparation du rapport d’audit final consolidé sur les flux financiers illicites (FFI). Toute chose devant apporter une réponse adéquate aux différents gouvernements confrontés à une raréfaction des ressources. Ceci d’autant plus qu’à l’ouverture, le représentant du Premier président de la Cour des comptes, Pierre Maganga-Bakita, a fait savoir que «l’Afrique perd chaque année environ 88,6 milliards de dollars US, en raison de la fuite illicite des capitaux». «Ce qui équivaut à 3,7 % du Produit intérieur brut (PIB) du continent», expliquait-il, s’appuyant sur un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) de 2020.

Au terme des travaux, le président de chambre à la Cour de Compte du Gabon et chef de mission de l’équipe gabonaise, Alex Euv Moutsiangou, a fait savoir que «de manière générale, le Gabon a travaillé sur le cadre juridique, le cadre institutionnel, de notre pays pour tester sa robustesse par rapport à la lutte que nos pays doivent mener au regard de l’importance des flux financiers illicites». «Il s’agissait donc de s’assurer si notre pays, de par ses textes, de par sa législation peut faire face à ces flux financiers illicites», a-t-il précisé. 

© GabonReview

Le Rapport du Gabon comme celui des autres pays membres de l’Afrosai a été examiné et au final, des remarques, des observations, des recommandations ont été faites afin de les arrimer définitivement aux objectifs globaux escomptés. Toute chose participant de l’amélioration des rapports-pays. Ces rapports définitifs sont attendus en juin 2024. «Nous pensons que nous serons dans les délais», a rassuré Alex Euv Moutsiangou.

Le Gabon étant un pays minier, forestier et pétrolier, avec une large frontière maritime est fortement exposé aux flux financiers illicites. Avec ces rapports, des recommandations et solutions seront proposées aux gouvernements dans le but de les aider à trouver des stratégies pour limiter la sortie de l’argent du pays, de notre continent parce que cet argent peut servir pour le développement. C’est-à-dire construire par exemple des écoles, des routes, des hôpitaux, à permettre à nos pays de se développer.

S’exprimant, pour sa part, à la clôture de cet atelier, l’Auditeur général adjoint du Kenya, Fredrick Odhiambo, s’est félicité du travail fourni par les délégués dans le but d’avoir «des législations plus fortes au niveau local et régional». 

S’il a indiqué que les rapports vont être consolidés, il a invité les uns et les autres à garder le contact et à être proactifs. 

L’événement a été clôturé par le Premier président de la Cour des comptes, le doyen Pierre Maganga-Bakita. «Le retour que j’ai eu de vos échanges témoigne de la pertinence et de la haute valeur ajoutée que vos rapports d’audits apporteront à nos gouvernements respectifs», a-t-il déclaré, félicitant les experts, les superviseurs et les rapporteurs des pays membres de l’Afrosai.

 
GR
 

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