Fini Sotrader, place à la Société pour l’agriculture et l’élevage du Gabon !
Les autorités ambitionnent de créer la Société pour l’agriculture et l’élevage du Gabon (SAEG). Cette nouvelle entité devra succéder à la Société de transformation agricole et de développement rural (Sotrader SA), avec l’objectif de dynamiser ces deux secteurs d’activité dans un pays de plus en plus dépendant de l’extérieur en la matière.
Au Gabon, le Conseil des ministres a approuvé le 14 mai 2024, un projet de loi relatif à la création de la Société pour l’agriculture et l’élevage du Gabon (SAEG). Ce, conformément aux directives du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema.
Selon le Conseil des ministres, cette nouvelle société, qui succède à la Société de transformation agricole et de développement rural (Sotrader SA), a pour objectif de dynamiser les secteurs de l’agriculture et de l’élevage au Gabon. «La SAEG, dont le capital social est entièrement détenu par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), bénéficiera d’une existence juridique propre. Cette création s’inscrit dans le cadre de la dissolution anticipée de la Sotrader SA, décidée par ses actionnaires lors d’une assemblée générale», indique le communiqué final du Conseil des ministres.
La création de la SAEG dans un contexte où le Gabon s’est fixé l’objectif d’atteindre l’autosuffisance alimentaire en développant les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche sur le plan national. Mais est-ce une raison de dissoudre la Sotrader lancée en grande pompe par le régime déchu, et créer une nouvelle société dont les missions sont presque identiques ? Après le passage d’un nouveau régime, doit-on également tout changer ? Pourquoi ne pas seulement améliorer l’existant ? Tout compte fait les Gabonais attendent une amélioration du panier de la ménager sur les produits locaux.
3 Commentaires
Bonjour à tous quelques pistes de solution par rapport à l’action gouvernementale sur la création d’une nouvelle entreprise agricole .
le problème de l’incapacité pour le Gabon à être autosuffisant sur le plan agricole ne se situe pas dans le fait de créer des nouvelles entreprises ou bien de créer d’autres choses mais le vrai frein du développement du secteur agricole réside sur les facteurs suivants:
– les mécanismes de choix et d’attribution des terres destinées à l’exploitation agricole ne sont pas bien régulés ;
– L’accompagnement des coopératives et des petits producteurs dans la politique agricole et de développement durable du pays est non significative .
– Absence d’étude de faisabilité et d’écoulement des produits sur le marché;
– Inadéquation entre les experts en agronomie et ceux du ministère de l’agriculture
– Absence d’accompagnement des ingénieurs agronomes après leur formation professionnelles pour la matérialisation de leurs connaissances acquises au cours de leurs cursus dans le monde professionnel;
-la production agricole des coopératives se fait dans des petites superficie;
– Absence de vraie politique de développement agricole sur le plan national
-Choix des cultures agricoles sans tenir compte de la cartographie des cultures par provinces et de l’environnement d’études.
la création de nouvelles entreprises destinées à booster l’agriculture du pays n’est pas la seule solution palliative. Ce qu’il faut savoir c’est que pour atteindre l’autosuffisance alimentaire en république gabonaise il serait judicieux de connaitre d’abord les facteurs qui rendent cette situation difficile on peut citer les facteurs suivants :
– Système d’exploitation agricole sur brulis pour la plupart des cultures vivrières est le plus fréquent;
– Les mécanismes de choix et d’attribution des terres non régulés;
– L’accompagnement des coopératives et petits producteurs est non significatif sur le plan national;
– Absence d’étude de faisabilité et stratégies d’écoulement des produits agricoles sur le marché
– Absence d’accompagnement des ingénieurs agronomes après leurs formations pour la matérialisation de leurs connaissances acquises au cours de leur cursus dans le monde professionnel.
-La production agricole des coopératives se fait dans les petites superficies et est non significative.
– Absence d’une vraie politique de promotion de l’agriculture en république gabonaise ;
– Absence d’une banque agricole pour accompagner chaque gabonais voulant se lancer dans le secteur agricole avec les garantis qu’en cas d’échec cette personne devra faire un tour au cahot.
– Absence d’une cartographie de localisation des spéculations par province afin de rendre le système de production plus rentable et efficace.
Selon la FAO, 90% de la production vivrière mondiale est assurée par les petits exploitants. Le Gabon ne développera jamais son agriculture si les paysans/Agriculteurs ne sont pas encadrés/accompagnés!