Pour la première fois, la Guinée équatoriale est confrontée au virus Marburg, de la famille d’Ebola. En moins d’une semaine, 16 cas ont été détectés et déjà 9 morts au compteur. Face à cette situation, le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a reçu ce mardi 14 février le ministre de la Santé Guy Patrick Obiang Ndong, et le Représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Gabon, Magaran Monzon Bagayoko. Eu égard à l’urgence, il faut mettre en place un dispositif préventif efficace pour éviter la migration des contaminations vers le Gabon.

Le Premier ministre, le ministre de la Santé et le Représentant de l’OMS, le 14 février 2023 à Libreville. © Com. gouvernementale

 

Une semaine après la découverte des cas suspects du virus Marburg dans la province de Kié Ntem, en Guinée équatoriale, le Gabon prépare sa riposte face à une éventuelle épidémie de cette fièvre hémorragique. Si pour l’heure, aucun cas n’a été détecté dans le pays, le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a instruit le ministre de la Santé de se rendre, dans les meilleurs délais, dans le Woleu-Ntem. Objectif : travailler avec les équipes locales, renforcer le dispositif sanitaire au niveau des provinces, faire des messages de sensibilisation à l’endroit des communautés sur la consommation des animaux décédés et sur les mesures d’hygiène visant à lutter contre la maladie.

Le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong et le Représentant de l’OMS au Gabon, Magaran Monzon Bagayoko, ont en effet fait le point de la situation, ce 14 février, au chef du gouvernement. «…La Guinée équatoriale et le Gabon partagent les mêmes frontières, les mêmes populations, les mêmes forêts. Par principe de précaution, nous devons mettre en place un dispositif préventif efficace pour faire en sorte qu’il n’y ait pas cette migration des contaminations au sein de notre pays», a laissé entendre le chef de département de la Santé. 

Le niveau de préparation du Gabon pour faire face à la situation a été ainsi passé en revue. «La maladie est déclarée en Guinée équatoriale, il y a au moins une semaine avec jusque-là 16 cas et 9 décès», a précisé le représentant de l’OMS.

Le ministre de la Santé et des experts devraient se rendre, dans les prochains jours, dans la province du Woleu-Ntem. Sur instruction du chef du gouvernement, ils ont la charge, avec l’accompagnement de l’OMS, de travailler avec les équipes locales pour renforcer le dispositif sanitaire aux frontières, faire un rappel sur les mesures d’hygiène, sensibiliser les communautés sur la consommation de la viande des animaux décédés dans la forêt, d’autant plus que ces maladies sont des zoonoses ; c’est-à-dire partant de l’animal vers l’homme. 

Avec l’implication des autorités locales, il sera également question de restreindre les mouvements des populations aux frontières dans le but de freiner la propagation du virus. Pendant ce temps, l’OMS aidera le pays à tracer les contacts, détecter les cas et ensuite assurer une bonne prise en charge. «Le dernier volet, c’est la prévention et la lutte contre les infections dans les formations sanitaires. Il faut prévenir les infections pour qu’on n’ait pas de cas de personnel de santé atteint par cette maladie. Il est clair que ce sont des mesures de préparation et de précaution, parce qu’il n’y a pas de cas de maladie à virus Marburg au Gabon», a fait comprendre M. Monzon, non sans insister sur le fait qu’il faudra assurer la formation des personnels de santé et accentuer la lutte contre «l’infodémie» -fausses informations-, les rumeurs.

Ce virus de la famille d’Ebola provoque fièvres, maux de tête sévères, malaises, puis des hémorragies souvent mortelles. Très contagieux, il a déjà sévi dans plusieurs pays d’Afrique centrale. En l’absence de vaccin ou de traitement spécifique, les seuls remèdes sont l’isolement des cas suspects et les soins des symptômes.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Brandon dit :

    Brandon was here. How long till the end of the world?

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