FGIS : Akim Daouda limogé !
L’administrateur directeur général du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), Akim Daouda a été démis de ses fonctions à la faveur du Conseil des ministres du 19 octobre. Il a été remplacé à ce poste par Stéphane Mbadinga Ditengou.
Nommé à la tête du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) le 9 avril 2020, Akim Daouda a été démis de ses fonctions d’administrateur directeur général de cette structure au cours du Conseil des ministres du 19 octobre 2023. Stéphane Mbadinga Ditengou a été nommé pour poursuivre sa mission au sein du FGIS.
Diplômé en gestion et science économique des universités de Concordia (Montréal, Canada) et de Westminster (Grande-Bretagne), Akim Daouda préside depuis 2020 aux destinées du FGIS. Sous son règne, la valeur du Fonds souverain de la République gabonaise (FSRG) dont le FGIS est le gestionnaire exclusif est passée de 202 à 343 milliards de FCFA entre 2020 et 2022, soit une hausse de 141 milliards en valeur relative et 70% en valeur absolue. Les raisons de son limogeage n’ont pas été annoncées par le Conseil des ministres.
Le FGIS est aujourd’hui à la tête de neuf filiales : la Façade maritime du Champ Triomphal (FMCT), la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré), Luxury Green Resorts (LGR), la Société de garantie du Gabon (SGG), la Gabon Power Company (GPC), Okoume Capital, l’Office pharmaceutique (OPN), Handling Partner Gabon et la Seteg. Aujourd’hui, le rôle que joue le FGIS est celui d’être le partenaire local des investisseurs locaux et internationaux, mission que devrait poursuivre son successeur. Car «bien que ce soit l’un des meilleurs instruments de l’État, il reste à ce jour le moins bien utilisé et la nécessité de redorer son image auprès des populations», a indiqué Mays Mouissi, ministre de l’Économie et des Participations.
Le Fonds gabonais d’investissements stratégiques est, depuis l’année dernière, membre de la Net-Zero Asset Owner Alliance, un groupe international d’investisseurs ayant pris l’engagement d’assurer la transition de leur portefeuille d’investissements vers une neutralité carbone d’ici 2050. Il est également membre du réseau international des fonds souverains (IFSWF). Il s’agit d’une association de fonds souverains engagés à renforcer la communauté financière et à promouvoir une meilleure compréhension de l’activité des fonds souverains.
2 Commentaires
Bonjour,
Il est toujours important de savoir pourquoi un(e) dirigeant(e) (d’entreprise ou d’institutions publiques) a été limogé(e). Nous devons arrêter la « langue de bois ». L’économie de la transparence oblige la diffusion de l’information pertinente: celle qui a de la valeur. Aucune étude scientifique sérieuse ne peut se faire sans information pertinente, ne serait-ce que pour faire des études longitudinales.
Est-ce parce que sa nationalité gabonaise est « douteuse »? Auquel cas, son limogeage est « administratif ». Est-ce parce ses performances sont douteuses? Est-ce parce que ses montages financiers ne respectent pas l’orthodoxie financière?
Ce n’est pas son parcours universitaire qui nous intéresse, mais plutôt de savoir comment il est arrivé à ce poste. Par quel mécanisme de recrutement a t-il été coopté? Et pourtant, le Gabon dispose dans son bassin de compétences des « énarques » qui ont des formations d’économiste ou de gestion, des inspecteurs de finances qui ont des parcours scientifiques. D’où ma question: comment Monsieur Akim DAOUDA est arrivé à ce poste? Un profil local aurait été aussi performant!?
A bientôt!
Juste une remarque: arrêtons de fabriquer des « légendes urbaines ». Lee White, malgré ses performances surréalistes de l’économie forestière dans l’économie gabonaise, n’est plus là pour sabrer le champagne et manger le caviar. Il se trouve certainement dans un « paradis fiscal » d’où il est impossible de l’extrader.
Monsieur Akim DAOUDA a fait gagné au FGIS plus d’un milliard. C’est une performance de « folie ». Pourtant, il est limogé. On peut conclure ironiquement que « plus les dirigeants sont performants, plus il y a un risque qu’il soit limogé ».
Monsieur Akim DAOUDA part-il avec un « parachute doré » (indemnités de licenciement): 10 millions, 15 millions, 20 millions de Fcfa?
A bientôt!