Fête du travail : «Le dialogue social et l’égalité des chances pour un travail décent»
C’est le thème retenu cette année par les travailleurs du Gabon qui ont commémoré, le 1er mai dernier, à l’instar de la communauté internationale, le 130e anniversaire de la fête du travail. Occasion pour les responsables de l’administration publique et privée, et les travailleurs, de présenter le paysage socio-économique actuel du pays, tout en dessinant quelques perspectives pour sortir du marasme.
Tradition respectée par les travailleurs Gabonais qui, le dimanche 1er mai dernier, à l’instar de la communauté mondiale, ont célébré dans l’allégresse, à Libreville et sur l’ensemble du territoire national, la fête du travail dont le thème était «le dialogue social et l’égalité des chances pour un travail décent».
À Libreville, l’esplanade du Sénat était l’épicentre de l’événement ; les travailleurs, tous secteurs confondus, s’y étant retrouvés.
À cette occasion, le Premier ministre, Daniel Ona Ondo, a dit que «le thème choisi cette année est l’expression de la ferme volonté des pouvoirs publics de faire du dialogue et de l’égalité des chances, le ciment de l’édification de notre nation. C’est également notre manière de faire corps avec la vision de développement du Gabon (…). Un véritable challenge face aux défis dans un contexte économique particulièrement préoccupant.» Et d’ajouter : «le gouvernement est conscient que la morosité économique ambiante fragilise les entreprises dans leur rôle principal et affecte fortement le climat social. Ceci, il faut le reconnaître, a un impact douloureux sur le marché du travail dans son ensemble (…). Face à cela, nous avons la conviction que notre pays peut envisager sereinement une rapide sortie de crise et des perspectives reluisantes pour les prochaines années. Notamment avec les réformes initiées par le gouvernement, la politique des grands travaux sur l’ensemble du territoire, la diversification de l’économie par la transformation locale de nos matières premières».
Un discours apprécié, d’autant que pour les travailleurs, l’engagement pris est de «ne pas rompre le combat pour l’amélioration de leurs conditions d’existence et professionnelles (…). Pour plus de dignité et de considération de la part des employeurs et des décideurs (…). Voilà le dialogue et l’égalité des chances doivent être traduits par des faits (…). Car, comment comprendre qu’en 2016, l’on enregistre au Gabon des emplois précaires, entendu que 30% de la population vit avec moins de 500 francs CFA par jour», s’est indigné Alphonse Nonga Ekoma, le président de la Confédération gabonaise des syndicats libre de lutte ouvrière.
Au nombre des points marquant ce 130e anniversaire de la fête du travail, on note, entre autres, l’exécution de la Concorde (l’hymne national), les décorations (médaille de bronze, argent et or) pour les agents ayant totalisé respectivement plus de 10 ans, 20 ans et 30 ans de service.
La lecture du manifeste des travailleurs et la réponse du Premier ministre ont été les phases fortes de cette commémoration. Le traditionnel défilé des travailleurs, avant la visite des stands d’exposition des entreprises, a mis un terme à cette fête du travail à Libreville. Celle-ci coïncidait avec la Journée mondiale de la santé et la sécurité au travail, et celle africaine de prévention des risques professionnels.
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