La 137e édition de la fête du Travail, trois ans après, s’est déroulé le lundi 1er mai dernier avec faste, joie et récompenses à Port-Gentil. Entre la cérémonie de remise de médailles, le défilé civil et motorisé, cette célébration à l’endroit des travailleurs a été placée sous le sceau des revendications pour un tissu social et économique apaisé.

Le passage de la Confédération gabonaise du travail-Force libre ainsi que les autres syndicats. © Gabonreview

 

La 137e édition de la fête du Travail 2023 a été placée le 1er mai à Port-Gentil, sous le sceau des revendications et d’expression de la solidarité. Avec pour thème «le dialogue social permanent : une garantie pour un travail décent et une stabilité économique», la célébration de la fête du travail était l’occasion pour les travailleurs du Gabon en général et ceux de Port-Gentil en particulier, de dénoncer les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien.

Occasion pour le regroupement des syndicats de la province de l’Ogooué-Maritime, de refaire le sombre tableau des injustices et la misère que vivent les travailleurs gabonais depuis la crise pétrolière de 2015, en passant par la crise sanitaire de la Covid-19. Une situation qui a créé un climat social délétère qui porte atteinte aux libertés et à la dignité des travailleurs.

Dans leur rôle visant à défendre les acquis collectifs et individuels des salariés, les organisations syndicales se sont appuyées évidemment sur des revendications réelles, légitimes et claires, élaborées en toute sérénité. Dans leur manifeste lu à la tribune officielle du boulevard Léon Mba, les travailleurs ont une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme en ce qui concerne les grèves à répétition dues aux nombreuses inégalités sociales observées dans leurs différentes administrations publiques et privées, pour qu’ils trouvent des solutions idoines aux nombreuses revendications allant dans le sens de l’équilibre social.

Le 1er secrétaire exécutif national de l’UNASYTRAG, François Moukagny Koumba, lisant le manifeste. © Gabonreview

«Le dialogue social permanent, qui est une nécessité pour garantir un travail décent, gage d’une stabilité économique et d’un climat social apaisé, doit être une réalité manifeste. Il faut que ce dialogue soit tripartite, franc et responsable. Que les résolutions prises en son sein soient respectées par les parties», a déclaré le 1er secrétaire exécutif national de l’Union nationale des associations et syndicats des travailleurs autonomes du Gabon (UNASYTRAG), François Moukagny Koumba.

Selon les organisations syndicales de l’Ogooué-Maritime (la COSYGA, la CGSL, la CDSA, la CGT-FL, l’USAP, la CSDT, l’ENSYTG, l’UNASYTRAG et la CNSG), le dialogue social permanent souhaité par les plus hautes autorités, n’augure plus un travail décent et une stabilité économique. Car, celle-ci est dominée par la rupture du dialogue social d’une part et la fermeture d’entreprise qui entraîne automatiquement l’augmentation du taux de chômage d’autre part. «Il est important de rappeler ici que la paix sociale dans un Etat passe nécessairement par le respect des droits et des libertés fondamentales des uns et des autres», a expliqué le porte-parole des organisations syndicales.

Cette célébration était également l’opportunité pour les travailleurs de relever l’absence des contrôles rigoureux par les services compétents, en ce qui concerne l’inadéquation qui existe entre la mercuriale des prix établis par le gouvernement et le système économique pratiqué dans le pays, entraînant la flambée des prix des produits de première nécessité. «La vie chère avait fait l’objet d’une grève générale illimitée à Port-Gentil en 2017. Ce qui avait suscité des promesses non tenues du gouvernement de l’époque. Et aujourd’hui, ce même gouvernement vient nous distraire avec l’organisation des assises sur la vie chère d’une part et la création d’un ministère sur la cherté de la vie d’autre part», se désole le 1er secrétaire exécutif national de la François Moukagny Koumba.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Loozap dit :

    Faut toujours defendre ses droits

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