À l’Université Omar Bongo (UOB) où la Mutuelle a fermé le restaurant universitaire en signe d’opposition à certaines mesures du Centre national des œuvres universitaires (CNOU), la structure mise en cause appelle quant à elle les étudiants à faire preuve de retenue. 

Le restaurant universitaire a été fermé par la mutuelle. © D.R.

 

«À la surprise générale, la Mutuelle a pris l’initiative d’interdire aux étudiants l’accès au Restaurant universitaire, l’un des plus grands sites de production qui permet aux restaurants de l’INPTIC, l’INSG et l’IUSO d’assurer la distribution des repas», a fait savoir le Centre national des œuvres universitaires (CNOU). Faisant suite à la décision N°0127 MESRTTCA/CNOU/DG du 11 mai 2022 de la direction générale du CNOU de fermer les espaces commerciaux et au regard de la faible quantité des repas proposés au Resto U (400 par jour), la mutuelle a pour ainsi dire décidé de fermer ce lieu de restauration.

Trouble à l’effectivité du service public

«Certes, l’argument est plus ou moins pertinent. Cependant, cela ne saurait justifier cette démarche visant à troubler l’effectivité du service public», s’est indigné le CNOU.  Rappelant qu’en tant qu’établissement public, il est tenu d’assurer le bien-être des étudiants, il souligne qu’il donne la priorité au dialogue social et que la décision de fermeture des box a été précédée d’initiatives allant dans ce sens. Cette décision ferait suite à la volonté «des plus hautes autorités» de réhabiliter le Resto U face aux risques multiformes entourant l’édifice et encourus par les usagers.

«Deux réunions ont été tenues à ce sujet : une organisée par le CNOU le 21 décembre 2023 et l’autre par le Rectorat le 09 janvier 2024», informe le CNOU selon qui, une expertise du bâtiment réalisée en 2022 a rendu un avis technique légitimant cette décision. «Ces opérateurs économiques ont été informés bien à l’avance, de cette décision inéluctable», précise le CNOU qui brandit une note de service individualisée datant du 11 mai 2022 et mentionnant l’urgence d’une réhabilitation des lieux, mais ces opérateurs auraient refusé de libérer les locaux. «Ainsi, soucieux de garantir la sécurité des usagers et dans le cadre de son programme de réhabilitation de ce bâtiment le CNOU a décidé de la fermeture desdits box», explique-t-il.

Les batteries de cuisine sont vieilles

Le CNOU s’étonne de l’attitude de la mutuelle et des raisons évoquées. Sur l’insuffisance des repas, soit 400 par jour pour un peu plus de 20 000 étudiants, des sources bien introduites soulignent qu’elle relève de l’obsolescence du matériel. En clair, les batteries de cuisine actuellement utilisées dateraient de 2012 et sont donc sujettes à plusieurs défaillances notamment «au niveau des résistances». Un partenaire aurait été sollicité pour aider à la réhabilitation de ce matériel et permettre de fonctionner à minima et d’ouvrir les restaurants.

«Malheureusement, nous ne pouvons pas produire plus de dix mille repas par jour», fait savoir la source qui évoque tout aussi l’absence d’un budget d’investissement : un obstacle à l’achat de nouvelles batteries. Mais aussi, la mise en place tardive du budget et les budgets écrasés qui ne permettent pas de réaliser les objectifs assignés. Dans un tel contexte, le CNOU exhorte «la Mutuelle des étudiants de l’UOB à la retenue» et dit réitérer sa «détermination à user de toutes ses prérogatives pour agir toujours dans le sens de l’intérêt général dans son champ de compétences».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Jean Jacques dit :

    Leon MBA avait eu totalement RAISON son souhait que le petit pays soit sous la tutelle de la France, que soit les Bongos les histoires d’olingui le pays ne changera pas.A la TV les images des habitations d’un petit pays ,on se demande qui maudit les hommes politiques du Gabon.?Donner ce pays les chinois en moins de 15ans le pays transformer la manière que les ne vont se souvenir 98% du pays

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