Connu pour son pragmatisme, moins de quatre mois après son passage sur le «cimetière des machines», à savoir la ferme agro pastorale du village Tchad où la Société de transformation agricole et de développement rural (Sotrader) n’avait pu développer ce projet jusqu’au bout, le Premier ministre de la Transition vient d’adjoindre à la parole l’acte. En visite sur ce site, à Ntoum, le 28 août, avec une forte délégation des membres de l’équipe gouvernementale, Raymond Ndong Sima a pu se rendre compte d’une nette évolution, des choses qui avancent. Toutes les unités ont en effet été réhabilitées et pourraient notamment produire 1 512 000 d’œufs par an et 30 tonnes de viande de poulet de chair.

Raymond Nong Sima et ses collègues dans un poulailler de la ferme agricole de Ntoum. © Com. Primature

 

À la tête d’une très forte délégation, le chef du gouvernement de la Transition, Raymond Ndong Sima, s’est rendu, le 28 août, sur le site de la ferme agropastorale du village Tchad, jadis abandonné. Avec le vice-premier ministre et plusieurs ministres, il a pu constater une réhabilitation totale de l’infrastructure. Toutes les unités de production ont été réhabilitées et sont prêtes à accueillir des poules pondeuses, des poulets de chairs (2500 actuellement et 10.000 attendues demain vendredi, NDLR), des poissons et des serres montées pour l’agriculture. La remise à neuf de cet outil devrait permettre au Gabon de poursuivre son objectif de réduction, d’ici à quelques années, des importations des produits alimentaires vers le Gabon.

Reconnu pour son implication et son investissement dans le domaine de l’agriculture, Raymond Ndong Sima vient de marquer un grand coup. À Ntoum, sur ce site abandonné de la ferme agro pastorale du village Tchad où la Sotrader, dirigée par Hamed Bongo Ondimba, n’a pas pu satisfaire les populations du département du Komo Mondah et ses environs, le chef du gouvernement est passé de la parole à acte. En quatre mois, ce site de Sotrader, devenue Société agro pastorale du Gabon (SAPG) a fait peau neuve avec la réhabilitation de toutes les unités de production. Elles sont désormais prêtes servir.

À l’issue de la visite, Raymond Ndong en est sorti satisfait au regard de l’avancée des travaux. «Les images parlent d’elles même. Le site qui a été complètement envahi dans les herbes, il y a 4 mois, a été entièrement nettoyé. Les différents bâtiments font peau neuve. Les installations remises à niveau en ce qui concerne les serres», a observé le Premier ministre. Il a davantage rassuré sur la réhabilitation complète de ce site, faisant savoir que «les instructions du président de la République sont en voie d’être entièrement remplies».

Des moments de la visite. © Com. Primature

Corriger ces différents échecs

Pour les prochaines étapes, le gouvernement entend augmenter le nombre de serres, accroître les superficies des espaces réservés à la pisciculture, à l’élevage et à l’agriculture en champ ouverts, c’est-à-dire sans utilisation des serres.

À la Primature, on laisse entendre que la réhabilitation du site de Ntoum n’est en réalité que le début d’un processus de mise en œuvre des projets agricoles lancés en grande pompe par l’ancien régime. «Les résultats de ces différents projets ont connu des fortunes diverses malgré les milliards mis à la disposition de ces programmes agropastoraux dont l’objectif visait la réduction des importations des denrées alimentaires vis-à-vis de l’extérieur du Gabon et qui coûte plus de 400 milliards de francs CFA par an, défalqués dans le budget de l’État», expliquent les services du patron de l’Administration.

En reprenant ce site et les activités qui devraient s’y déroulent, «les autorités de la Transition entendent corriger ces différents échecs avec en ligne de mire, l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et la réduction de la cherté de la vie».  «L’objectif est d’augmenter la production locale pour que les prix baissent», a souligné le chef du gouvernement. 

Pour atteindre ces résultats, Raymond Ndong Sima et son équipe ont mis en place des leviers nécessaires pour le développement de la ferme de Ndendé, la réhabilitation des fermes agropastorales de Lébamba, d’Oyem, de Port-Gentil et d’autres localités. 

In fine, le gouvernement vise également la lutte contre le chômage. Ces différents devraient ainsi être des niches d’emplois pour jeunes, notamment dans ce secteur vital pour l’économie du pays. 

Pour ce qui est de la ferme de Ntoum, elle valorise trois types d’activités sur une surface de 500 hectares. Il s’agit de l’agriculture, de l’élevage des poules (le site accueille depuis juillet 2 500 poules et 10 000 autres sont attendues dès demain) avec la production d’œufs et la pisciculture. 

À terme, la ferme pourrait produire 1 512 000 d’œufs par an et 30 tonnes de viande de poulet de chair. Dans le même temps, elle pourrait produire plus de 130 tonnes par an des produits issus de l’agriculture, tous comme des centaines de tonnes sont attendues, en ce qui concerne la pisciculture.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Hermann O. dit :

    Merci pour la relance de ce projet M. le PM. Seule ombre au tableau, comme il fallait s’y attendre, il n’y aucune responsabilité dégagée par rapport à l’état d’abandon dans lequel était le site. Personne n ‘est responsable. Personne n’est sanctionnée. Pourtant c’était un crime économique.

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