Face à la situation délétère dans son secteur de compétence, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a échangé, le 30 mars dernier, avec les responsables d’universités et grandes écoles sous sa tutelle

Pacôme Moubelet-Boubeya, ministre de l’Enseignement supérieur (Archive). © twitter.com

Pacôme Moubelet-Boubeya, ministre de l’Enseignement supérieur (Archive). © twitter.com

 

Le ministre de l’Enseignement et de la Recherche scientifique a reçu les responsables des universités et grandes écoles. Au programme, le point des enseignements depuis le déclenchement de la grève générale, les dernières décisions relatives à la mise sur bons de caisse des enseignants mais aussi le paiement de la Prime d’incitation à la recherche (Pir) aux enseignant-chercheurs et aux chercheurs détenteurs d’attestations de présence au poste.

La réunion convoquée par Pacôme Moubelet-Boubeya fait suite aux soubresauts qu’enregistre son secteur de compétence depuis de nombreux mois, avec notamment des grèves à répétition. De façon factuelle, depuis le 9 février dernier, la Dynamique unitaire, qui fédère tous les syndicats de l’administration publique, a déclenché une grève générale illimitée qui ne devrait s’arrêter qu’à la satisfaction générale de ses revendications. Pis : les enseignants-chercheurs, réunis au sein du Syndicat nationale des enseignants-chercheurs (Snec) ont réaffirmé, le week-end dernier, leur engagement à poursuivre le mouvement de grève illimitée jusqu’à la mise en place du nouveau système de rémunération.

Les universités et grandes écoles sont donc touchées par cette grève qui a freiné les activités académiques. A ce sujet et au cours de cette réunion, le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur a expliqué que les situations sont différentes d’un établissement à un autre. «Les universités ont, par exemple, été plus touchées que les grandes écoles», a déclaré Guy-Serge Bignoumba. Les cas de l’Institut national des sciences de gestion (INSG) et de l’Institut des sciences et techniques (IST) ont été pris en exemples pour préciser que les enseignements se sont déroulés sans anicroches. En ce qui concerne l’Université Omar-Bongo, il a expliqué que la faculté de droit et sciences économiques a été moins touchée que la faculté des lettres et sciences humaines. Le recteur de l’Université des sciences et techniques de Massuku (USTM), Isaac Mouaragadja, a, pour sa part, spécifié que les activités s’inscrivent dans la continuité de l’année dernière. Il en a voulu pour preuves les soutenances de mémoires avec des vacataires et quelques missionnaires, soulignant que l’Ecole polytechnique fonctionne sans problèmes.

Après cette revue des situations, le secrétaire général du ministère de l’Enseignement et de la Recherche scientifique s’est livré à un exercice de conscientisation, interpellant les responsables de ces structures sur la nécessité d’œuvrer afin que cette année académique soit sauvée. Guy-Serge Bignoumba a espéré que le gouvernement et les enseignants trouvent un point d’entente durant les négociations en cours. En attendant une véritable sortie de crise, il a précisé qu’il y aura un réaménagement du calendrier de travail.

Le dernier point de cette réunion a été l’explication du paiement par bons de caisse des salaires. A ce propos, l’on retient que seuls les enseignants justifiant de leur présence au poste entreront en possession de leurs soldes, conformément aux recommandations du gouvernement. Il s’agit là d’un moyen coercitif devant ramener les enseignants-grévistes dans les salles de classe. Pourvu que ça marche…

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Michelyne dit :

    Il faudra veiller à la prise de poste des enseignants qui seront payés on ne peut pas continuer à digérer leurs agissements c’est pas normal trop c’est trop! Pendant que l’UOB est en greve il faut qu’il sache que l’INSG et l’IST avancent après on enregistrera des résultats minables!

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