Face au risque Mpox, le Gabon passe à la vigilance «orange»

Quelques jours après l’élaboration du plan de riposte contre la variole du singe, le ministre de la Santé a réuni lundi à Libreville ses collaborateurs et les responsables d’entités placées sous sa tutelle. Objectif : passer à la vitesse supérieure dans le cadre de la prévention contre une éventuelle importation de la maladie au Gabon.

Le Pr Adrien Mougougou, ministre de la Santé, face à la presse après la réunion. © Capture d’écran/Gabon 1ère

Lundi 19 août, le ministre de la Santé, Pr Adrien Mougougou, a convoqué d’urgence une séance de travail à son cabinet. «C’est une réunion pour réactiver toutes les entités, toute l’organisation et donc tout le plan de riposte qui a été élaboré à cet effet», a-t-il confié à la presse au terme de cette rencontre. Dans la ligne de mire du membre du gouvernement : la variole du singe (Mpox) dont plusieurs centaines de cas ont été enregistrés sur le continent, particulièrement en République démocratique du Congo.

L’objectif de cette réunion, a-t-il expliqué, était de mettre en place les différents organes au niveau central et périphérique, tout en identifiant les points focaux sur l’ensemble du territoire national. Il s’est également agi de réfléchir sur la nécessité d’une formation aussi bien au bénéfice des professionnels de santé que des relais communautaires et même des populations, notamment sur les gestes barrières à adopter pour prévenir d’éventuelles contaminations et, au niveau des structures sanitaires, sur les traitements adéquats. 

«Il s’agit de passer à l’orange. Nous ne sommes pas au rouge parce que nous n’avons aucun cas, mais nous ne devons pas nous endormir», a expliqué le Pr Adrien Mougougou.

Récemment, le Gabon, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a procédé, entre autres, à la mise en alerte de son système de surveillance et à l’élaboration de son plan d’action et de riposte contre une éventuelle épidémie dans le pays, ainsi que l’acquisition de matériels permettant de diagnostiquer la maladie. Le renforcement de la collaboration avec la Santé animale pour le partage de l’information, le renforcement de la surveillance et de l’alerte précoce figurent parmi les stratégies censées éviter l’importation du Mpox.