Face à un pouvoir sans contrepoids, Jean Remy Yama appelle à l’union

Dans une déclaration marquée par l’émotion et la détermination, Jean Remy Yama, figure emblématique de la société civile gabonaise, a exprimé ses condoléances suite au décès du footballeur Aaron Boupendza, avant de dénoncer les conditions de l’élection présidentielle du 12 avril 2025. Il appelle les citoyens à s’unir autour du Parti national des travailleurs progressistes (PNTP) pour préparer les prochaines échéances électorales et jouer un rôle de contre-pouvoir face à un exécutif renforcé par une Constitution verrouillée.

Jean Remy Yama appelle les citoyens à s’unir autour du Parti national des travailleurs progressistes (PNTP) pour préparer les prochaines échéances électorales et jouer un rôle de contre-pouvoir face à un exécutif renforcé par une Constitution verrouillée. © GabonReview
Dans un contexte post-électoral critiqué, Jean Remy Yama n’a pas mâché ses mots. Il qualifie l’élection présidentielle du 12 avril 2025 de « mascarade » politique soigneusement orchestrée : « Tout avait été fait en amont, par l’exclusion de neuf candidatures, dont la mienne, afin qu’en aval, on obtienne les résultats proclamés par la commission électorale », dénonce-t-il. Le taux officiel d’abstention, annoncé à 30 %, ne reflèterait selon lui que partiellement la réalité, tant les irrégularités ont été flagrantes dans les bureaux de vote. Pour lui, cette abstention est révélatrice d’un rejet massif du système : « Il s’agit d’un potentiel dont la majorité serait acquise à notre cause et aux valeurs que nous défendons. »
L’un des points d’alerte majeurs de cette déclaration réside dans la critique de l’architecture institutionnelle actuelle. Jean Remy Yama met en garde contre une concentration excessive des pouvoirs entre les mains du président, renforcée par la nouvelle Constitution. Ce dernier contrôlerait, selon ses propos, la Cour constitutionnelle avec « cinq membres sur neuf » ainsi que la Haute cour de justice où il disposerait de « sept membres sur treize ». « En cas de conflit avec le Parlement, selon la Constitution, c’est la Cour constitutionnelle qui décide », rappelle-t-il, soulignant ainsi l’absence de véritable équilibre des pouvoirs. « Le président dispose de tous les leviers », insiste-t-il, ce qui rend, selon lui, le rôle de l’opposition et des citoyens d’autant plus crucial.
Mobilisation citoyenne : une exigence démocratique
Loin de se résigner, Jean Remy Yama invite les Gabonais à transformer leur frustration en action. Il appelle à une mobilisation nationale et immédiate autour du PNTP, qu’il veut ériger en plateforme de vigilance citoyenne. « Les élections locales et parlementaires seront l’occasion pour le PNTP de s’ériger en véritable parti ou plateforme pour le contrôle de l’action de l’exécutif », affirme-t-il. En cela, il fait de la participation politique une nécessité pour rééquilibrer les forces et garantir la transparence de la gestion publique.
Jean Remy Yama tend la main à toutes les forces politiques et sociales du pays pour dépasser les divisions passées. Il exhorte ses compatriotes à « tirer les conséquences des erreurs du passé pour consolider nos positions et nous projeter vers l’avenir ». Dans sa vision, l’unité est la clé d’une reconquête démocratique, et les échéances locales à venir représentent une opportunité de reconquérir un espace politique aujourd’hui déséquilibré. « Quelles que soient les positions qui ont été les nôtres avant l’élection, nous devons maintenant nous rassembler », martèle-t-il.
Avec un ton ferme et lucide, Jean Remy Yama engage les Gabonais à construire une alternative politique crédible garant d’une démocratie plus équilibrée et participative face à un pouvoir jugé hégémonique.

2 Commentaires
Oui président Yama! Maintenant que nous avons donné à Oligui ses 7 ans en guise de reconnaissance pour l’acte important qu’il a posé pour chasser Ali Bongo et sa gouvernance médiocre, nous pouvons maintenant nous opposez agir pour s’en débarrasser aussi vite qu’il insistera à nous imposer les PDGistes et leurs méthodes. Mais coalition ave ACBBN ne va te conduire nulle part. Son radicalisme et son intransigeance dans une opposition systématique comme s’il n’avait pas participé au pire de la gouvernance du pays ressemble à une usurpation aux allures de manipulation et les gabonais le perçoivent comme une insulte à leur intelligence, d`autant plus qu`il ne respecte pas et méprise le choix porté par la majorité des gabonais sur Oligui comme si une quelconque Fraude pouvait justifier un score et un taux de participation aussi élevés qu`ils ne pouvaient atteindre sous le PDG dans un contexte plus opaque. Vous aurez certainement eu un score au dessus de celui de ACBBN. Vous avez eu un « Front du Non Objectif ». Continuez dans cette lancée pour vous distinguer de l’opposition subjectif, systématique, émotif et d’usurpation de ACBBN et ensemble pour le Gabon qui n’a que des gens qui lui ressemblent.
Un peuple qui dit oui à tout n’a que les dirigeants qu’il mérite. La pensée unique depuis Omar Bongo fait son bonhomme de chemin. Du jamais vu. Des élections présidentielles sans partis politiques et tous les potentiels challengers réduits à des bénis oui oui en quête de postes pour servir leur seigneur sans opinion qui sorte du lot