Face à la déchéance de Noureddin Bongo, Orama Consulting plonge, ses agents se tournent vers Oligui Nguema
Les affaires ne semblent plus rouler pour Noureddin Bongo Valentin, le fils aîné de l’ancien président Ali Bongo Ondimba. Alors qu’il est incarcéré à la prison centrale de Libreville, à la suite des événements d’août 2023, les employés de l’une de ses nombreuses entreprises, Orama Consulting, jadis sous contrat avec la présidence de la République, ne savent plus à quel saint se vouer depuis la chute du régime. Ils s’en sont récemment remis au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, espérant une manne pouvant les sortir de la précarité dans lequel ils végètent.
La descente aux enfers se poursuit pour Noureddin Bongo Valentin, le fils aîné de l’ex-président Ali Bongo Ondimba, déposé le 30 août 2023 par l’armée. Alors qu’il doit faire face à la justice, les employés d’Orama Consulting, entreprise de placement de compétences, l’une des sociétés créées par ses soins, broient du noir. Ils tirent le diable par la queue d’autant plus que les affaires ne roulent plus pour cette structure qui, en son temps, bénéficiait de l’entregent et des passe-droits au palais du bord de mer. Depuis quelque temps, ces agents ont entrepris, via une lettre ouverte, de se tourner vers le président de la République, afin de solliciter sa magnanimité, d’autant plus que l’entreprise jouissait d’un contrat avec la présidence de la République.
Si le Collectif des anciens employés d’Orama Consulting salue le coup de libération ayant également renversé leurs responsables, dans leur lettre à Brice Clotaire Oligui Nguema, ils font très vite remarquer que la chute de certaines de ces personnes, voire autorités, «bien que largement acclamée par le peuple souverain, semble avoir eu un impact néfaste sur des citoyens innocents qui exerçaient dans des organisations sous leur gestion».
Pour en arriver à ce stade, ont-ils fait savoir, «depuis le changement de régime, il a été mis fin aux activités dudit cabinet et ses employés n’ont reçu aucune notification de cessation d’emploi, rendant ainsi impossible certaines procédures administratives, notamment pour justifier du statut de Gabonais économiquement faible auprès de la CNAMGS (Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale, NDLR)».
Au lendemain du coup d’État, quelques responsables de cette structure avaient été interpellés pour des enquêtes, puis entendus, détenus avant d’être relâchés. S’adressant au président de la Transition, le Collectif estime qu’ils n’ont eu de tort que «d’accepter un contrat de travail régulier» et «se trouvent brutalement mis au chômage sans ménagement et injustement précarisés». «Qu’avons-nous concrètement fait pour mériter de croupir sous le poids du stress alimenté par de menaces quotidiennes d’expulsion de nos résidences et d’exclusion de nos enfants pour cumul d’impayés de loyers et de frais de scolarité ?» ont questionné ces employés dans leur courrier.
Sollicitant l’intervention d’Oligui Nguema, ils souhaitent que leurs droits soient au moins payés. «Cela nous permettra d’apurer dans l’immédiat, des dettes contractées pour notre subsistance et de lancer de petites activités pour enfin espérer voir notre dignité de citoyens gabonais restaurée», espère le Collectif des anciens employés d’Orama Consulting.
Si on peut s’apitoyer sur le sort de ces compatriotes, on peut également se demander si le contrat passé avec la présidence de la République répondait aux critères d’appel d’offre et de marchés publics. Noureddin Bongo n’avait-il pas usé de son aura de cette époque pour avoir ce marché ? D’un autre côté, on peut de même se demander si la cessation des activités dont sont victimes ces employés a été faite dans les termes appropriés. Qu’à cela ne tienne, la balle est dans le camp de la présidence de la République qui saura apporter des réponses idoines.
4 Commentaires
Il est le fils du président, travaille pour le présidence et fait affaire avec le président en plein 2023. Il prenait tout cette famille et ses courtisans et ne laissait rien pour les autres gabonais. Notamment ceux qui pouvaient offrir de meilleurs service a nos institutions. Le dialogue a parlé beaucoup de politique. Ont il pensé à faire en sorte que ce genre de conflit d’intérêt dommageables pour le développement du Gabon, son économie, ses infrastructures, la juste répartition des richesses. Trafique d’influence, voila déjà un délit pour lequel on peut envoyer Ali son père aussi en prison. La mère prenait 2 milliards avec son association bidon, le fils prenait des milliards surfacturés au contribuable.
[…] sources are often best: “The descent into hell continues for Noureddin Bongo Valentin whose employees call on Oligui […]
Un Président de la République n’est pas un fourre-tout
Il suffirait que la Justice puise dans les comptes bancaires multimillardaires de ce voyou pour indemniser tous ces gens en détresse
Grand merci à Gabonreview. Évidemment nous sommes abonnés à nous-mêmes comme si nous avons commis la pire des transgressions en acceptant un contrat de travail proposé par une société appartenant à Nourredin Bongo Valentin. Nous avons introduit de multiples demandes d’intervention à la Présidence de la République, curieusement personne ne semble prêter attention à nos cris de détresse. Nous avons demandé une réinsertion professionnelle, au pire des cas, le paiement de nos droits, mais c’est le silence total qu’on obtient. C’est extrêmement désolant que notre dignité soit autant bafouée!