Exploitation illégale des ressources : Sanctions en cascade dans l’administration des Forêts
Le ministère en charge de la Forêt, secoué par plusieurs scandales liés au trafic d’essences, a procédé à des suspensions et affectations disciplinaires.
Suite aux instructions du Conseil des ministres, le ministre en charge de la Forêt est à pied d’œuvre afin de faire respecter la législation sur les infractions à la loi forestière. On apprend ainsi que Jean-Marie Minko-mi-Obame, directeur provincial des Eaux et Forêts par intérim de l’Ogooué-Ivindo, a récemment séjourné en prison après avoir été placé sous mandat de dépôt à Makokou pour trafic illégal de kézavingo. Il a donc été suspendu de ses fonctions, le temps pour lui d’en finir avec les démêlés judiciaires. Pour le moment, il est remplacé par Eric Tchibinda, agent en poste dans cette direction provinciale.
Pour sa part, Landry Joseph Nkéyi Rébonguinaud, directeur provincial pour le Woleu-Ntem, en poste depuis plusieurs années, a également été suspendu. Il est cité dans plusieurs affaires de corruption. Pour le remplacer, c’est Lucien Boussougou, anciennement directeur provincial du Moyen-Ogooué, qui a été choisi. Il est lui-même remplacé par Eléonore Ada Ntoutoume.
Jean-Jacques Ekakamba, chef de cantonnement d’Ovan, remis en liberté récemment, après un séjour carcéral de deux semaines à Makokou, a lui aussi été suspendu. Clément Mbazadi, chef de cantonnement de Booué, assurera son intérim en attendant de nouvelles affectations et la fin des procédures judiciaires en cours à Makokou.
Ces suspensions et affectations ont été saluées par les acteurs de la lutte contre l’exploitation illégale des forêts. «C’est une première victoire», s’est écrié Marc Ona Essangui, le secrétaire exécutif de Brainforest qui s’apprête à se rendre à Paris pour la Cop 21.
Avec ces actes, le gouvernement veut montrer sa disposition à remettre de l’ordre dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo et du Woleu-Ntem, théâtre de l’exploitation anarchique des espèces partiellement ou entièrement protégés.
3 Commentaires
Cette affaire ne connaîtra pas d’épilogue: ça finira comme celle des défenses disparues au Tribunal de première Instance d’Oyem.
Le cas nkeyi qui s’est fait cueillir par des étrangers à Oyem. Jet privé et des agents ne parlant que pigin, affaire sans défense
C’est l’arbre qui cache la forêt !!
Qu’en est-il des scieries « bord de l’eau » dans la capitale qui reçoivent des Okoume exploités illicitement depuis des années ?
Couverte par qui ?
Allons allons, c’est justement coup d’éclat pour briller à la conférence cop21…
Pfffff…
Ça dure depuis des années et c’est maintenant qu’on fait quelque chose ?
Je dis
Juste ALLO QUOI !!