Exclusion à l’ENS : 4 étudiants sollicitent l’intervention d’Ali Bongo

Exclus de l’École normale supérieure (ENS), Edgard Nze Mbang Aboghe, Fabien Bibang Bi Nguema, Amédée-Ulrich Mombo Nzatsi et Alain Davy Ndond Mba sollicitent l’intervention du président Ali Bongo.

Les grévistes de la faim installés sur un abri bus à l’entrée de l’ENS le 12 février. © Gabonreview
«Monsieur le président de la République, ne laissez pas, svp, des personnes que vous avez portées au pinacle dans certaines administrations se muer en véritables roitelets et saborder votre action politique. Monsieur le président de la République, notre cri est synonyme de détresse, synonyme des jeunes gabonais qui se meurent lentement chaque jour, synonyme des enfants qui appellent à l’aide de leur père». Ces mots sont de Fabien Bibang Bi Nguema, l’un des étudiants exclus de l’École normale supérieure (ENS). Jugeant leur exclusion arbitraire, lui et 3 de ses camarades avaient entamé le 22 novembre 2021, une grève de la faim devant le portail de l’établissement pour amener l’administration à revoir sa position.
Trois mois plus tard, rien n’a été fait en leur faveur. Ces derniers disent avoir introduit des recours pour obtenir une grâce, tel que leur permettent les textes, mais en vain. D’où leur appel au président Ali Bongo qui, rappelle Fabien Bibang Bi Nguema, lors d’une rencontre avec les syndicats en 2014 avait lâché, «je ne tolèrerai pas que des personnes portées à de hautes fonctions de responsabilité ruinent les efforts des parents qui ont engagé d’énormes ressources financières pour la réussite de leur progéniture». Ils accusent pour ainsi dire, le directeur de l’ENS de faire preuve d’abus d’autorité.
«Aujourd’hui, dans un flou argumentaire et communicationnel total, l’administration de l’ENS peine à expliquer à l’opinion les raisons qui motivent son refus de se pencher sur nos recours, préférant honteusement manipuler les textes pour justifier leur flétrissure», affirment les grévistes qui implorent l’intervention d’Ali Bongo. Pour rappel, en décembre dernier, le président de la Commission de discipline avait assuré que les 4 étudiants exclus et en grève de la faim avaient été reconnus comme étant les instigateurs d’un mouvement d’humeur particulièrement violents à l’ENS.
Un mouvement né du non-paiement des bourses d’étude de près de 600 étudiants et pendant lequel, ils auraient pris la liberté de sortir leurs condisciples et le corps enseignant des classes en période d’examen, tout en se permettant de détruire les copies d’examen. Certaines indiscrétions affirment qu’ils se sont livrés à des violences verbales contre les enseignants et ont attaqué les gendarmes appelés pour rétablir l’ordre avec des jets de pierres. Traduits en conseil de discipline, ils ont été exclus. Ils ont en principe 5 ans pour faire appel de leur sanction, mais réfutant ces accusations, ils veulent être rétablis pour terminer leur cursus.

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