Examen périodique Moody’s : Le Gabon affiche un profil crédit à risque très élevé

Le profil de crédit du Gabon, la force de ses institutions et sa solidité budgétaire ont été passés au scanner par l’agence de notation américaine Moody’s. Celle-ci a annoncé le 24 mai, l’achèvement de cet exercice périodique sur le pays.

Moody’s a passé au peigne fin le profil de crédit du Gabon, la force de ses institutions et sa solidité budgétaire. © Libreville la belle

Le département de notation de crédit obligataire de Moody’s Corporation vient d’achever la revue de portefeuille périodique du Gabon. Cet exercice n’a cependant pas impliqué de comité de notation, et cette publication n’annonce pas une action de notation de crédit. Le statut des perspectives ne peut donc pas être modifié et n’est donc pas impacté par cette annonce.

Au terme de cet examen, l’agence de notation, souligne un profil de crédit du Gabon (note d’émetteur Caa1) reflétant la force économique «ba3» du pays, équilibrant sa richesse relativement élevée contre sa dépendance au pétrole et sa faible compétitivité,  ses institutions «caa3» et sa force de gouvernance sur la base du faible classement du pays dans les Indicateurs mondiaux de gouvernance.

S’agissant du point de vue de Moody’s sur la solidité budgétaire du Gabon, celle-ci a reçu la note «caa1», signe d’une mauvaise gestion budgétaire et de liquidité, comme en témoigne un historique d’arriérés envers les créanciers. De même, elle témoignerait d’un affaiblissement du bilan suite à la chute du prix du pétrole et sa sensibilité «ba» au risque événementiel induit par le risque politique, le risque de liquidité gouvernementale et le risque du secteur bancaire.

Selon Moody’s, cette publication n’annonce aucune action de notation de crédit et ces examens périodiques ne modifient ni les notations de crédits déjà octroyées ni le statut des perspectives y afférentes. «La méthodologie principale utilisée pour cet examen était la méthodologie de notation souveraine publiée en novembre 2019», précise l’agence.