Pour faire face à l’agonie de l’Enseignement supérieur au Gabon et redonner à l’étudiant gabonais l’envie de poursuivre ses études supérieures dans son pays, le ministre de tutelle a instruit les chefs d’établissements privés à faire évoluer leurs offres. Le 23 juillet, le Pr Hervé Ndoume Essingone les a également invités à respecter le calendrier académique courant de septembre 2024 à juillet 2025. 

Photo de famille du ministre avec les chefs d’établissements. © GabonReview

 

Trop souvent pointé du doigt, à tort ou à raison, l’enseignement supérieur au Gabon ne demande qu’à retrouver ses lettres de noblesse. Dans ce contexte, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique a rencontré le 23 juillet les chefs d’établissements d’enseignement supérieur privés. Au centre de la rencontre présidée par le Pr Hervé Ndoume Essingone, la préparation de l’année académique 2024/2025. 22 308 nouveaux bacheliers frapperont pour ainsi dire, aux portes des grandes écoles et universités. «Un constat est évident, à savoir qu’une fois les résultats du baccalauréat donnés, la première perspective à la fois pour le bachelier et sa famille c’était de savoir où l’envoyer en dehors du Gabon», a déploré le ministre.

D’autant plus qu’a-t-il indiqué, cet exode n’est pas toujours sans conséquence. Le membre du gouvernement de la Transition a exprimé la volonté des plus hautes autorités de «pouvoir renverser la tendance». Selon lui, pour pallier ce phénomène d’exode des nouveaux bacheliers, les responsables d’établissements supérieurs «doivent faire évoluer leurs offres de formations». Soit, proposer des offres de formations beaucoup plus attractives pour les apprenants. Ces chefs d’établissements ont dans cette optique, été informés sur la possibilité de voir leurs établissements accueillir une partie des futurs étudiants. 

Le ministre s’exprimant lors de la rencontre et des vues de l’assistance, le 23 juillet 2024. © GabonReview

Respect du calendrier

«Il faut qu’eux aussi prennent leur part. Qu’ils se préparent à accueillir les bacheliers parce que certains vont sans doute être orientés dans ces établissements» a dit le ministre. «Nous leur avons dit que nous souhaitons travailler avec les établissements qui offrent les meilleures conditions d’apprentissage», a expliqué Hervé Ndoume Essingone qui a également abordé avec les chefs d’établissements, la question de la durée de la prochaine année académique. «L’année académique commence au mois de septembre de cette année et doit s’achever au mois de juillet», a-t-il fait savoir dans un contexte où le calendrier n’est pas souvent respecté au Gabon.

Cette durée émanant d’un arrêté ministériel, les responsables d’établissements ont donc été conviés à se conformer aux nouvelles dispositions.  Toutefois, pour une inclusion totale de toutes les composantes de ce secteur, Hervé Ndoume Essingone a rassuré que d’autres rencontres du même ordre se tiendront prochainement avec les chefs d’établissements d’enseignement supérieur publics, les étudiants, les partenaires sociaux ainsi que les institutions de recherches scientifiques.

Van Malongo

 
GR
 

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