Événementiel : Les bonnes ficelles d’Alain Ossavou d’Osspro Group

Comment organiser un évènement ? Quelles sont les différentes étapes à respecter ? Un atelier d’échanges de compétences, sous le thème «de la conception à la matérialisation d’un événement», a été organisé, le vendredi 03 mars à Libreville, à l’initiative du Collectif des managers culturels du Gabon. Patron de la structure Omnium de sonorisation, de spectacles et de production (Osspro Group), Alain Ossavou y a animé un atelier fort intéressant.

Alain Ossavou, promoteur de l’Omnium de sonorisation, de spectacles et de production (Osspro Group), le 3 mars 2023, à Libreville. © Gabonreview

Ayant constaté des manquements dans l’organisation des événements, l’encadrement des artistes, les conflits de tous genres entre les promoteurs et les prestataires, le Collectif des managers culturels du Gabon organise, depuis plusieurs mois, des ateliers relatifs à l’organisation des évènements. Ils portent notamment sur les collaborations entre artistes et managers et sur la production, en un mot, tout ce qui a un trait au show-business.

Quelques moments de l’atelier et, en bas, Alain Ossavou devant la presse au terme des travaux. © Gabonreview

Le vendredi 03 mars dernier dans la salle de conférence de l’Agence nationale de promotion et d’investissements du Gabon (ANPI), le Collectif des managers culturels du Gabon, dans le cadre de son huitième atelier, a mis l’accent sur l’événement.   Ayant pour thème «de la conception à la matérialisation d’un événement», l’atelier du jour a été animé par Alain Ossavou et a enregistré la présence de nombreux promoteurs d’événement, d’artistes, de disc-jockey (DJ ou platiniste en français) et autres acteurs de l’événementiel.

« Chez nous, c’est l’homme qui compte, pas le matériel »

L’intervenant n’est en tout cas pas un inconnu du Landerneau gabonais du spectacle ou de l’évènementiel. Patron de l’Omnium de sonorisation, de spectacle et de production (Osspro Group), totalisant déjà 30 ans d’expérience au Gabon, Alain Ossavou a fait de Osspro Group la solution principale pour la réussite d’événements, quel qu’en soit l’envergure : Corporatif (séminaires, conférences), culturels (festivals, concerts,) sportifs (compétitions), politique (congrès et meetings), entre autres.  Bien implantée en Afrique, la structure dispose d’un matériel de dernière génération en matière de sonorisation, lumière (light-show), structures et plateaux scéniques de toutes tailles. « Mais comme je le dis souvent, chez nous, ce n’est pas le matériel qui compte, mais les hommes. Sans hommes, vous ne pouvez pas installer tout ce matériel ».

Pour l’homme d’affaires et ingénieur de son, l’organisation d’un événement passe par plusieurs étapes. D’abord, la procédure légale. « Vous devez installer votre matériel qui va peut-être déranger le voisinage, vous avez besoin de la permission des autorités de la ville, dont la mairie ».

« Nous avons débuté avec 800.000francs CFA remis par mon grand-père »

Une fois cet accord obtenu, il y a « le repérage du lieu du spectacle, puis l’étude technique, la validation du plan de scène, l’évaluation financière, la préparation. L’élaboration d’une fiche technique à remettre à tous les services et à la logistique ». S’agissant d’un concert par exemple, il y a d’abord « l’installation de la scène, de l’énergie, la lumière, le son et le décor ». Pour l’installation de son matériel, Osspro Group prend parfois trois jours, voire une semaine. « Ce qui fait que nous dépensons au moins 50% de notre cachet sur le déplacement, surtout lorsque nous allons hors du Gabon. (…) Selon l’importance de l’événement, nous mobilisons parfois plus de 100 personnes, y compris les gars de la sécurité. »

Au Gabon, comme en Afrique, Osspro Group a organisé des évènements clé en main. Notamment, les congrès du PDG, la Coupe d’Afrique de Handball tenue à Libreville. Mais aussi des évènements pour les entreprises ou encore des concerts au stade des Martyrs de Kinshasa en RDC, ainsi qu’au Cameroun, entre autres.

Selon le promoteur, Osspro Group qui a démarré avec 800.000 francs, remis par son grand-père, a aujourd’hui, un investissement évalué à plus de 3 milliards.

Après Alain Ossavou, le prochain atelier sera animé par Franck Ba’ponga, artiste-producteur, nouvellement promu directeur des spectacles au ministère de la Cultuel et des Arts.