L’homme d’affaires est cité dans les célèbres révélations dénommées «Panama Papers» : les fichiers du cabinet Mossack Fonseca, firme basée à Panama qui aiderait les citoyens étrangers à contourner le fisc et à blanchir de l’argent, contiennent des traces du Gabonais.

© Gabonreview

 

Telle une onde choc, les révélations des Panama Papers ébranlent actuellement la quiétude de bien de dirigeants et hommes d’affaires de par le monde. Il s’agit de la fuite de plus de 11,5 millions de documents confidentiels issus du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, détaillant des informations sur plus de 214 000 sociétés offshore, notamment les noms des actionnaires. Parmi eux des hommes politiques, des milliardaires ou des sportifs de haut niveau. Les chefs d’États de cinq pays (Arabie saoudite, Argentine, Islande, Ukraine et Émirats Arabes Unis) sont directement incriminés tout comme des membres de leurs gouvernements, des proches et des associés de chefs de gouvernements de plus de 40 autres pays tels que l’Afrique du Sud, la Chine, la Corée du Sud, le Brésil, la France, l’Inde, la Malaisie, le Mexique, le Pakistan, la Russie, le Royaume-Uni, la Syrie… et le Gabon.

Figure supposée du business made in Gabon, Seydou Kane est également cité. «Seydou Kane s’est attaché les services de Mossack Fonseca au Panama, pour créer deux sociétés offshore», indique la plateforme numérique de Panama Papers pour le continent africain. La firme panaméenne lui aurait permis de procéder à des transactions à l’abri de regards indiscrets. «Plusieurs dizaines de mails reconstituent la nature des activités de Seydou Kane dans la gestion de ses deux sociétés», peut-on lire sur panamapapers.investigativecenters.org où l’on apprend qu’il «a véritablement démarré ses activités avec le géant panaméen en 2013».

Avec l’aide de ce cabinet, Seydou Kane a créé, en 2014, la société Maxi gold international limited, puis Smart key LTD, qui opérerait dans le commerce d’équipements de gym. «Seydou Kane partage le capital de l’une de ses sociétés. Celui-ci s’élevait à 50 000 dollars américains (…) Dans un échange un peu plus récent, datant du 8 mars 2014, il apparaît que Seydou Kane a droit à 50 000 actions dans la société Maxi gold international limited», découvre-t-on.

Des révélations qui n’arrangent en rien les affaires de l’homme d’affaires, actuellement dans le viseur de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCLIF) en France dans le cadre d’une enquête pour corruption d’agent public à l’étranger. Il est mis en examen pour «corruption d’agent public étranger, abus de bien social, blanchiment en bande organisée, recel, faux et usage de faux». «Quel que soit l’explication que l’on pourrait trouver, l’attitude de Mossack Fonseca fait planer les signaux d’une probable complicité», persistent à croire certains spécialistes en finance internationale.

Cabinet d’avocats basé au Panama et disposant de plus de 40 bureaux dans le monde, Mossack Fonseca a été fondé en 1977. La firme est spécialisée en droit commercial, services de fiducie, conseils aux investisseurs et aux structures internationales. Elle a été accusée d’aider les citoyens étrangers à contourner le fisc et blanchir de l’argent.

 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire