Portant sur le projet «Faciliter le renforcement des capacités par l’assistance technologique et le transfert de technologie pour le suivi et la gestion du mercure en Afrique centrale» du Programme international spécifique (PIS), un atelier de formation et de mise en réseau s’est ouvert le 28 octobre à Libreville. Jusqu’au 1er novembre, il devrait, entre autres, permettre de mener des réflexions sur l’établissement d’un plan de surveillance du mercure en Afrique centrale et l’élaboration de protocoles en vue de la collecte et de la normalisation des échantillons.

Jean Hervé Mve Beh s’exprimant à coté de Nina Samake épse Kaboubi, le 28 octobre 2024. © GabonReview

 

Organisé par le ministère des Eaux et forêts via la Direction générale des écosystèmes aquatiques (DGEA), l’atelier de formation et mise en réseau sur le projet «Faciliter le renforcement des capacités par l’assistance technologique et le transfert de technologie pour le suivi et la gestion du mercure en Afrique centrale» du Programme international spécifique (PIS), s’est ouvert le 28 octobre à Libreville. Selon Nina Samake épse Kaboubi, la secrétaire générale adjoint du ministère des Eaux et forêt, l’atelier qui se tiendra jusqu’au 1er novembre, permettra de mener des discussions sur l’établissement d’un plan de surveillance du mercure en Afrique centrale, faire des démonstrations de collecte d’échantillons sur le terrain.

Mais aussi de renforcer les capacités des experts régionaux en matière d’analyse du mercure. Ce, dans un contexte où, l’Afrique centrale ne dispose que de très peu de données sur l’imprégnation du mercure dans la région. «On n’a aucune idée réelle de quel est le taux d’imprégnation du mercure, la présence du mercure dans nos cours d’eau», a commenté le Dr Jean Hervé Mve Beh, le DGEA et point focal au Gabon de la Convention de Minamata sur le mercure. Selon lui, c’est partant de ce postulat que dans le cadre du projet un laboratoire régional d’analyse du mercure a été mis en place à Libreville et logé à l’Institut de recherche agricole et forestière (IRAF).

Avec des techniciens dans la région

Instantanés de la cérémonie d’ouverture et photo de famille. © GabonReview

«Il est maintenant question d’avoir des techniciens capables d’opérer cette machine», a indiqué Jean Hervé Mve Beh évoquant la création d’un réseau régional d’experts dans le domaine de ma surveillance du mercure puis l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de surveillance du mercure dans l’environnement. En plus du Gabon, le Cameroun, le Congo, la Guinée équatoriale ainsi que Sao Tomé et Principe participent à ce projet qui devrait aider l’Afrique centrale à disposer d’informations leur permettant de prendre des décisions motivées sur le niveau de pollution au mercure dans la région.

«Le mercure est une substance chimique préoccupante à l’échelle mondiale du fait de sa propagation atmosphérique à longue distance, sa persistance dans l’environnement, son potentiel de bioaccumulation dans les écosystèmes et ses effets néfastes sur la santé humaine et l’environnement», a souligné Nina Samake. Pour protéger la santé humaine et l’environnement contre les effets néfastes du mercure, le Gabon est devenu en 2014, État parie à la Convention de Minamata sur le mercure. Comptant au moins 151 pays, a indiqué Jean Hervé Mve Beh elle «consiste à diminuer, limiter tout ce qui est production, importation et vente du mercure au niveau mondial».

 
GR
 

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