Étudiants gabonais en Russie : les parents marchent vers la présidence pour alerter sur une crise éducative
Face à l’expulsion de leurs enfants des universités russes, faute de paiement des frais de scolarité, le collectif des parents des étudiants gabonais en Russie a organisé une marche désespérée à Libreville. Ils réclament une audience avec le président pour éviter le rapatriement précipité de près de 200 jeunes, menaçant leur avenir académique et la coopération entre le Gabon et la Russie.
Munis d’une banderole « SOS » et animés d’un pas déterminé, le collectif des parents des étudiants gabonais en Russie a marché le 26 décembre 2024 à Libreville, en direction de la présidence de la République. Leur objectif : sensibiliser le président Brice Oligui Nguema à la situation critique de leurs enfants, expulsés des universités russes pour non-paiement des frais de scolarité.
«Nous voulons simplement qu’on nous ouvre la porte de la présidence afin de rencontrer le président Oligui et lui présenter l’urgence de la situation», a déclaré Ludovic Belengue, président du collectif. Il a ajouté : «Nous ne voulons pas que les enfants soient rapatriés comme des malpropres. C’est la coopération gabonaise qui risque d’être ternie».
Les démarches entreprises auprès des autorités compétentes étant restées infructueuses, le collectif a choisi cette marche pour se faire entendre. «Si vous êtes un père ou une mère de famille, et que vous savez que votre enfant vit à des milliers de kilomètres, qu’on lui demande de quitter sa maison, où il n’a pratiquement rien à manger… Les universités nous menacent : si on ne paie pas, ils seront dehors», a témoigné Ruffin Louembet, vice-président du collectif.
Près de 200 étudiants sont concernés. Leur retour précipité entraînerait une perte académique et compromettrait les efforts de l’État en matière de formation. Ce cri de détresse illustre les difficultés que rencontrent de nombreux étudiants gabonais à l’étranger, souvent confrontés à des problèmes financiers mettant en péril leurs études.
2 Commentaires
Pauvre Gabon. Des téléphones coupés dans des Ambassades gabonaises. Des bourses et frais de scolarité impayés.Après qu’Akoma Mba ait résolu ces problems honteux, ce qui lui valut l’expulsion à vie de la Diplomatie gabonaise, nous sommes 30 ans après toujours confrontés aux mêmes maux. Quel pays! Et pourtant, la solution qu’avait apporté Akoma Mba était bien simple et si on avait continué à appliquer le système Akomba Mba, les Ambassades gabonaises n’auraient pas de dettes. Mais comme tout le monde détourne, on laisse faire. Ne dît-on pas chez nous que la honte ne tue pas? Enough is enough, trop c’est trop.
Vous apprenez quoi là-bas ? À devenir terroriste ou dictateur ?