États généraux des quartiers sous-intégrés : une initiative pour faire entendre la voix des Mapanes

Face aux difficultés quotidiennes des habitants des Mapanes (nom donné aux quartiers sous-intégrés au Gabon), une plénière décisive s’est tenue le samedi 1er février à Libreville. Initiée par Gaël Koumba Ayoune et Christian Nkombengnondo, cette rencontre a permis d’identifier les problématiques liées audits quartiers et d’élaborer un mémorandum à soumettre aux autorités. L’objectif étant d’obtenir des solutions concrètes permettant d’améliorer les conditions de vie des populations qui se disent oubliées.

Gaël Koumba Ayoune ouvrant les travaux de la plénière des états généraux du Mapane, le 1er février 2025. © GabonReview

Samedi 1er février 2025, le stade de la Nation des Belle-Vue II, dans le 3ᵉ arrondissement de Libreville, a accueilli la plénière décisive en vue des états généraux des quartiers sous-intégrés. Cette rencontre, initiée par Gaël Koumba Ayoune, alias le Général des Mapanes, et Christian Nkombengnondo, vise à donner la parole aux habitants des quartiers populaires afin de formuler des solutions pour un avenir meilleur.

«Cette plénière est essentielle, elle permet à chacun d’apporter sa pierre à l’édifice, de partager ses expériences, ses doléances, mais aussi ses propositions. Chaque voix compte», a souligné Gaël Koumba Ayoune.

L’objectif est d’élaborer un rapport exhaustif qui sera remis aux autorités gabonaises, notamment au chef de l’État et à son gouvernement. «Ce document portera nos espoirs et nos revendications, avec une exigence claire : des solutions concrètes et durables pour améliorer nos conditions de vie», a ajouté le Général des Mapanes.

Une mobilisation pour un changement durable

Quelques moments des travaux par zone. © GabonReview

Les problèmes auxquels font face les habitants des Mapanes sont nombreux : accès limité à l’eau potable et à l’électricité, manque d’infrastructures, difficultés d’accès à l’éducation, à la santé et à l’emploi. Lors de cette journée plénière, des représentants des quartiers du Grand Libreville ont dressé un état des lieux des besoins prioritaires. «Nous avons des problèmes d’insalubrité, d’inondations, d’insécurité et j’en passe. C’est pourquoi nous espérons que les plus hautes autorités nous viendront en aide», a déclaré Blandine Gneno, secrétaire générale du Mapane.

Les données collectées seront synthétisées sous forme d’un mémorandum qui sera soumis au gouvernement. «C’est une grande première. Nous remercions les autorités d’avoir considéré les quartiers sous-intégrés et d’œuvrer à la transformation de nos quartiers», a souligné Christian Nkombengnondo.

Vers une amélioration des conditions de vie

Grâce à cette initiative, les populations des quartiers défavorisés espèrent une prise en compte réelle de leurs revendications. L’union et la solidarité sont mises en avant comme facteurs clés du changement. «Le développement du Mapane ne pourra se faire que si nous avançons unis, main dans la main. Peu importe nos différences, nous avons une volonté commune : améliorer nos conditions de vie et offrir un avenir prometteur à nos enfants», a conclu Gaël Koumba Ayoune.

L’initiative des états généraux des quartiers sous-intégrés pourrait être un tournant décisif pour les habitants des Mapanes. Reste à savoir si les autorités répondront à cet appel avec des actions concrètes et des réformes durables.