Les accusant d’avoir littéralement «désossé l’État» pour en faire un locataire des structures immobilières construites ou acquises par leurs soins, l’ancien président de l’Assemblée nationale du Gabon passé à l’opposition en 2016 rend responsables les anciens collaborateurs d’Ali Bongo de l’état de déliquescence constaté par les nouvelles autorités.

Guy Nzouba-Ndama, président de Les Démocrates. © Gabonreview (capture d’écran)

 

Au Gabon, une grande partie de l’administration publique est logée chez des particuliers. La direction générale du Patrimoine de l’État, y compris. Si certains y voient une aberration au moment où le Sénat s’apprête lui aussi à aller louer après l’Assemblée nationale, d’autres n’hésitent pas à nommer ceux qu’ils présentent comme les responsables de cette situation pour le moins honteuse. Parmi les accusateurs, Guy Nzouba-Ndama. L’ancien patron du palais Léon Mba (1997-2016) attribue ce fait aux anciens collaborateurs d’Ali Bongo, en majorité des jeunes s’étant succédé ces sept dernières années.

«Nous avions à la tête de l’État un véritable gang (qui l’a) désossé en faisant un locataire, laissant les structures habituelles que nous connaissions, les ministères, pour aller occuper leurs logements nouvellement construits», a accusé, mardi 31 octobre, le président du parti Les Démocrates (anciennement à l’opposition) chez nos confrères de la télévision nationale Gabon 1ère.

Si le désintérêt d’Ali Bongo pour le patrimoine immobilier de l’État gabonais s’est en réalité exprimé dès son arrivée au pouvoir en 2009 avant de s’accentuer avec l’arrivée à ses côtés d’une cohorte de jeunes, Guy Nzouba-Ndama estime qu’il s’agissait de «petits voyous», les uns plus ambitieux que les autres.

 

 
GR
 

9 Commentaires

  1. La Rédaction dit :

    Serge Makaya pourrait bientôt être banni de ce forum. Gabonreview n’est pas un réceptacle d’injures et d’expressions scatophiles. Tout comme, les commentaires entièrement rédigés en lettres capitales (majuscules) sont intolérables, conformément aux règles internationales de typographie. De plus, les liens vidéos pointant sur YouTube faussent le référencement de Gabonreview. Vous êtes averti !

  2. Gayo dit :

    Cette situation a commencé à exister sous Omar Bongo. Nzouba Ndama fait partie de ces petits voyou qui ont fait du Gabon un état pauvre en patrimoine immobilier.

  3. Serge Makaya dit :

    D’accord. Et je demande PARDON. A Ntare Nzame !!! Je vais faire un effort de ne plus insulter les Bongo (qui le méritent pourtant)…

  4. Akoma Mba dit :

    Tout à fait. A l’étranger des pays comme le Cameroun ont acheté aussi bien la Chancellerie que la Résidence et par contre le Gabon se fait louer et dribbler par des sous-propriétaires dans des quartiers huppés d’Europe au prix d’or. Evidemment c’est avec l’argent des faux loyers que les Ambassadeurs gabonais s’achètent des appartements à Paris.Et Akoma Mba peut en apporter des preuves. Pardieu! Au Gabon, le Ministère des Affaires Etrangères est loué, je n’en suis pas sûr, mais à coup sûr, le propriétaire est libanais ou étranger.

  5. messowomekewo dit :

    Ce monsieur est mal placé pour parler de « petits voyous » aujourd’hui, tant on se souvient de son discours lors des obsèques d’Omar Bongo , où sans détour il s’était montré partisan d’une succession dynastique. La suite tout le monde la connait.
    D’ailleurs on l’a arrêté à la frontière Gabon/Congo avec d’importantes sommes d’argent, il ne s’est jamais expliqué à ce propos.Qu’il commence par balayer devant sa cour, avant de vociférer tout et n’importe quoi sur ses…compères.

  6. DesireNGUEMANZONG dit :

    Bonjour,

    Il y a deux sortes voyous dans notre pays : « les petits voyous » (délinquants juvéniles) et les « grands voyous » (délinquants séniles).

    Quand on a été Président de l’Assemblée National (PAN ci-dessous), on se doit d’être un « citoyen exemplaire ».

    Me vient alors plusieurs questions. Un PAN a t-il le « droit » d’avoir des pertes de mémoire? Ignorer sciemment le Code monétaire et financier de la sous-région, qui oblige de déclarer lors du passage aux frontières un montant supérieur à 1 million de Fcfa, est-il « normale »? Cette obligation n’est-elle pas applicable aux anciens hauts fonctionnaires de l’Etat? Il faut arrêter de « prendre des droits qui n’existent pas ». Et se soumettre aux obligations qui existent.

    Alors, à ces messieurs « intouchables »: « Charité bien ordonnée commence par soi-même ». Il faut s’occuper de ses propres défauts avant de critiquer ceux des autres.

    Au revoir!

  7. MOI MEME dit :

    L’ancien PAN reagit comme si le Gabon avait commencé en 2009,ou est l’annex de l’assemble national malgré les Bugets voté chaque années pour ce batiment.
    A qui appartien l’immeuble interministeriel situé pret du Tresort ?
    A qui appartien l’immeuble de la direction de la Police ?
    A qui appartien le batiment de la Mairie de LBV ?

  8. messowomekewo dit :

    La culture de l’Etat locataire est le résultat de l’inconséquence de ceux qui des années durant ont géré le pays. Beaucoup roulent de grosses cylindrées alors qu’ils sont locataires au quartier. D’autres par ailleurs en lieu et place de la consolidation du patrimoine de l’Etat optent souvent pour la solution location, où quand ils représentent l’Etat, c’est leur propre bien qu’ils font louer. Tenez, l’ambassade de RSA est tout simplement la propriété de celui qui fut, dans les années 90, le premier ambassadeur du Gabon chez Madiba.Près de trente ans après personne n’a jugé nécessaire d’acheter au compte de l’Etat un bien immobilier lui permettant de pouvoir se déployer correctement en Afrique du Sud.

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